Les détenus radicalisés sortant de prison constituent "un risque majeur", selon François Molins
Une vingtaine de détenus radicalisés vont être libérés en 2018 et une vingtaine en 2019, a indiqué le procureur de Paris à BFMTV.
Les détenus radicalisés qui s'apprêtent à sortir de prison après avoir exécuté leur peine constituent "un risque majeur", a estimé François Molins lundi 28 mai. Une vingtaine d'entre eux vont être libérés en 2018 et une vingtaine en 2019, a indiqué le procureur de Paris dans un entretien à BFMTV. "On court un risque majeur qui est celui de voir sortir de prison à l'issue de leur peine des gens qui ne seront pas du tout repentis, qui risque même d'être encore plus endurcis compte tenu de leur séjour en prison", a-t-il déclaré.
"Il faudra qu'on se parle beaucoup plus pour s'assurer qu'ils sont surveillés comme il faut, donc cela nécessite un travail de fond [entre] l'administration pénitentiaire, les services de renseignement, les préfectures, les acteurs judiciaires et le parquet", a ajouté le procureur, qui va quitter ses fonctions en novembre après avoir passé sept ans à la tête du parquet antiterroriste.
Actuellement, plus de 1 200 personnes écrouées pour des faits de droit commun sont radicalisées tandis que plus de 500 sont en prison pour terrorisme. "Le milieu pénitencier fait un peu office d'incubateur dans la mesure où il y a une interaction" entre ces deux types de détenus, a relevé le magistrat.
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