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La justice lève l'interdiction de quitter le territoire d'une jeune salafiste

Le ministère de l'Intérieur avait pris à deux reprises, en octobre 2015 puis en mai 2016, un arrêté interdisant à la jeune femme de quitter le territoire pour six mois.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Le tribunal de Paris, où une jeune salafiste de Reims a vu son interdiction de quitter le territoire levée mardi 18 octobre 2016. (MAXPPP)

A l'audience du 4 octobre, elle avait indiqué "se sentir mal en France" et avoir voulu gagner l'Arabie saoudite. Une jeune salafiste française a vu son interdiction de quitter le territoire levée par le tribunal administratif de Paris, mardi 18 octobre. La juridiction a reproché au ministère de l'Intérieur une "erreur d'appréciation".

A la barre, elle dit "rejeter Daech"

Pour le tribunal, "l'administration n'apporte aucun élément de nature à justifier" que cette Rémoise de 18 ans, convertie à l'islam il y a deux ans, "projetterait de partir à destination d'un théâtre d'opérations de groupements terroristes".

Dans sa décision, le tribunal indique que Chloé (prénom d'emprunt) "exerce une pratique religieuse rigoureuse" et "entretient des liens avec la mouvance salafiste". Mais, selon la juridiction, ces éléments "ne suffisent pas, par eux-mêmes, à justifier de son adhésion et de sa proximité avec le terrorisme islamiste"

La jeune femme, voilée au plus près du visage, habillée de vêtements très amples et gantée, avait aussi assuré durant l'audience qu'elle "rejetait Daech".

Elle avait fui le domicile parental il y a un an

Le ministère de l'Intérieur avait pris à deux reprises, en octobre 2015 puis en mai 2016, un arrêté interdisant à la jeune femme de quitter le territoire pour six mois, mettant en avant son "inclination en faveur du jihad" et ses "velléités de départ vers la Syrie".

La mère de Chloé avait signalé sa fille auprès de la plate-forme du Centre national d'assistance et de prévention de la radicalisation (Cnapar) le 29 septembre 2015, trois jours avant ses 18 ans. Le 9 octobre 2015, la jeune fille avait quitté le domicile familial avec passeport et valises. La police l'avait retrouvée le lendemain à Saint-Etienne, "en compagnie de personnes appartenant à la mouvance salafiste".

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