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Condamné au Maroc pour soutien financier au terrorisme, il clame son innocence : nouveau procès pour Thomas Gallay

Condamné à six ans de prison par la justice marocaine en juillet 2016 pour soutien financier à une entreprise terroriste, Thomas Gallay comparaît en appel à Rabat, mercredi 4 janvier. Lui et ses soutiens clament son innocence.

Article rédigé par franceinfo, Franck Mathevon
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Capture d'écran de la page Facebook du comité de soutien à Thomas Gallay (COMITÉ DE SOUTIEN À THOMAS GALLAY / FACEBOOK)

Au Maroc, un Français crie son innocence. Thomas Gallay, arrêté dans le cadre d'un coup de filet antiterroriste, a été condamné en juillet 2016 à six ans de prison par la justice du pays. L'homme de 37 ans est soupçonné de s'être converti à l'islam et d'avoir soutenu financièrement une cellule terroriste. Or, "tout est faux", dit-il. Thomas Gallay comparaît en appel mercredi 4 janvier à Rabat. Ses proches se mobilisent pour obtenir sa libération.

Des aveux irrecevables, selon ses soutiens

Le cauchemar de Thomas Gallay commence un jour de février 2016. À l'aube, la police l'arrête chez lui à Essaouira (Maroc), où il travaille. Le Français tombe des nues. Il nie tout lien avec le terrorisme. Il signe ensuite des procès-verbaux en arabe qu'il ne comprend pas. Problème : dans ces PV, Thomas Gallay admet s'être converti à l'islam et soutenir le groupe État islamique.

"Thomas a été condamné sur la base de PV de police qui ne correspondent pas aux déclarations qu'il a faites, dénonce Béatrice Gallay, sa mère. Il y a une erreur quelque part. Il n'est absolument pas coupable de ce qui lui est reproché !"

Nous sommes dans un combat inégal

Béatrice Gallay, sa mère

à franceinfo

Le seul élément que reconnaît Thomas Gallay est d'avoir donné 70 euros à un Marocain qu'il connaissait et dont il ignorait les liens supposés avec le terrorisme. Rien à voir, selon ses proches, avec le soutien à une organisation terroriste. "J'attends de la justice marocaine qu'elle reconnaisse que Thomas n'est pas converti. Et qu'à partir de là, les accusations perdent leur sens", poursuit Béatrice Gallay, qui demande l'aide des autorités françaises. 

Le ministère des Affaires étrangères affirme suivre l'affaire et croire en l'innocence de Thomas Gallay. Il rappelle toutefois que le terrorisme est un sujet extrêmement sensible au Maroc.

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