Témoignages et appels à l'aide en faveur des sinistrés d'Haïti ont déferlé depuis mercredi sur internet
La Croix-Rouge internationale a mis en ligne un site internet permettant aux Haïtiens vivant à l'étranger de tenter d'obtenir des nouvelles de leurs proches en Haïti : www.icrc.org/familylinks
Sur Facebook, des dizaines de groupes se sont créés en quelques heures, dont "Venons en aide à Haïti", qui comptait plus de 4.500 membres mercredi à 16h.
Twitter n'était pas en reste: Help Haïti et Port-au-Prince étaient les principaux sujets de discussion et la star du hip-hop Wyclef Jean, d'origine haïtienne, y a lancé un appel aux dons
Les dons bénéficieront à son association " Yéle Haïti", créée en 2005 pour soutenir des projets éducatifs, artistiques ou sportifs en Haïti. Saturé, le site de l'association était régulièrement inaccessible mercredi.
Wyclef Jean, qui vit aux Etats-Unis, a lui-même annoncé sur Twitter qu'il se rendait immédiatement en République dominicaine, qui partage l'île d'Hispaniola avec Haïti, afin de rejoindre son pays natal. Il a demandé au 1,3 millions d'internautes recevant ses messages de "prier pour le peuple d'Haïti et moi s'il vous plaît".
Le chanteur a déjà participé à plusieurs opérations en faveur d'Haïti, comme des distributions de nourriture dans les bidonvilles de Port-au-Prince.
Une multitude d'inconnus ont aussi publié des photos déchirantes et des appels à l'aide sur le site, devenu une nouvelle fois une plateforme de communication essentielle durant une catastrophe d'ampleur mondiale.
Les photos de l'animateur Carel Pedre ont été les premières à parvenir dans les rédactions.
Parmi les témoignages les plus bouleversants qui ont circulé, ceux de Troy Livesay, qui se présente sur son blog comme un collaborateur des organisations caritatives Heartline Ministries et World Wide Village.
"Vient d'avoir un ENORME tremblement de terre ici à Port au Prince - des murs tombent - nous sommes TOUS OK - priez pour ceux qui sont dans des bidonvilles". Puis quelques instant plus tard: "pour ceux qui ne sont pas au courant: Haïti ne fait pas respecter les normes de construction".
Puis après avoir marché dans les rues de Port-au-Prince, à une quinzaine de kilomètres du séisme: "nous avons vu des cadavres retirés des décombres dans la rue... beaucoup de blessés".
Et après la nuit tombée: "des groupes paroissiaux chantent des prières dans la nuit. Un son magnifique au milieu d'une horrible tragédie".
Au matin, Troy Livesay informe que "les répliques ont continué toute la nuit". "Le soleil s'est couché peu après la grosse secousse. il s'est levé maintenant. Une tranquillité mystérieuse règne".
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