Cet article date de plus de neuf ans.
Tatouages militants: le cri du corps
Publié le 06/03/2015 15:02
Mis à jour le 03/03/2017 15:15
Bien sûr, on peut écrire des lettres ouvertes, brandir des calicots, distribuer des tracts ou taguer sa façon de penser sur les murs de sa ville. Mais le must aujourd’hui pour crier ses idées et clamer ses croyances, c’est de se les graver de façon indélébile… sur le corps. Rien de plus simple lors de la septième édition du Mondial du tatouage à Paris les 3, 4 et 5 mars 2017.
Ailleurs, portées par une mode planétaire, des dizaines de milliers d’officines de tatouage, plus ou moins stériles, attendent les épidermes sur tous les continents avec leurs seringues de douleur. Du Mexique à l’Afrique du Sud, en passant par l’Ukraine et l’Irak, eux se sont déjà laissé tenter. Du vrai travail d’artiste…
Un Christ sanglant sur l’avant-bras... Le jeune homme a décidé en 2015 de se joindre à la milice chrétienne irakienne Dwekh Nawsha, dont le nom en araméen signifie «le sacrifice de soi». Son but: se battre contre Daech. Une poignée d'autres Occidentaux ont suivi le même chemin. (SAFIN HAMED / AFP)
En décembre 2014 à New York, des manifestations pacifiques antiracistes ont rassemblé des dizaines de milliers de personnes plusieurs nuits de suite pour dénoncer les violences meurtrières des policiers à l’encontre des minorités, en particulier noires. Et pour pointer l’impunité dont les forces de l’ordre bénéficient. (Andrew KELLY / REUTERS)
Disparu à l'âge de 95 ans, le leader anti-apartheid, prix Nobel de la Paix, reste toujours bien vivant dans le cœur de millions de Sud-Africains. Pour marquer son amour indéfectible à l'homme qui a jeté un pont entre Blancs et Noirs, le jeune habitant de Johannesbourg a choisi ce symbole et se l'est fait graver dans le dos. (Gianluigi GUERCIA /AFP PHOTO)
Depuis sa création en 2009, l'EDL (en français: Ligue de défense anglaise), classée à l'extrême droite, combat ce qu'elle nomme «l'islamisation» de l'Angleterre et concentre aujourd'hui ses attaques contre l'arrivée de migrants sur son sol. Se déclarant «non-raciste», le groupuscule organise de nombreux rassemblements dans les grandes villes du pays, comme à Manchester en mars 2015 pour contrer «l'extrémisme musulman». En 2010 à Dudley, des dizaines de membres de l'EDL se sont perchés sur le toit d'une mosquée en construction pour s'opposer à l'avancement des travaux. La mairie a cédé et le projet de mosquée a été repoussé. (Toby MELVILLE / REUTERS)
Sur son torse, on lit: «Un rêve que l’on fait seul est juste un rêve. Un rêve qu’on fait ensemble est une réalité.» Pendant plusieurs semaines à l’automne 2014, des milliers de militants pro-démocratie, la plupart étudiants, ont manifesté et installé des campements pour demander un véritable suffrage universel, sans intervention de Pékin, lors de l’élection de 2017. Appelé la «révolution des parapluies», l'accessoire servant à se protéger des gaz lacrymogènes, le mouvement s’est essoufflé. Les leaders ont été convoqués par la police. (Ed JONES / AFP)
Après 307 ans d’appartenance au Royaume-Uni, l’Ecosse allait-elle prendre le large le 14 septembre 2014, lors d’une consultation historique? A l'issue d'un suspense haletant, les Ecossais ont finalement répondu «non» à 55,2% et la Couronne britannique a retrouvé son flegme. (Paul HACKETT / REUTERS)
Longtemps après beaucoup de pays d’Amérique du Sud, comme l’Uruguay ou le Chili, le Mexique vient d'entrouvrir fin 2015 la possibilité de légaliser «l’usage médical et récréatif» de la marijuana. Ce fumeur de joint très coloré n’est pas le seul à le déplorer : à Guadalajara, des foules célèbrent régulièrement la culture du cannabis lors de grandes marches. (Alejandro ACOSTA / REUTERS)
Cet avertissement en latin n’est pas de nature à impressionner Vladimir Poutine. Depuis la prise de cette photo, en mars 2014, le maître du Kremlin a annexé la péninsule de Crimée, et lancé ses troupes dans l’est de l’Ukraine, en proie au chaos. (Viktor GUMIAK /REUTERS)
Les autorités sud-coréennes estiment que la réalisation d’un tatouage peut entraîner des problèmes de santé sérieux et qu’il faut laisser cette activité aux médecins. Les tatoueurs comme les amateurs, de plus en plus nombreux dans le pays, se moquent de ces recommandations au risque de poursuites judiciaires. (Ed JONES / AFP)
Trois ans après la mort du très populaire président Hugo Chavez, le Venezuela connaît la plus grave crise économique de son histoire et ses immenses réserves de pétrole (les plus grandes du monde) n'y changent rien. Elu de justesse en 2013, Nicolas Maduro, le successeur du leader charismatique, n’a pas réussi à gagner vraiment la confiance du peuple qui descend dans la rue régulièrement, et a perdu la majorité au Parlement fin 2015. Depuis c'est le bras de fer entre la présidence et la nouvelle majorité parlementaire. (Jorge SILVA / REUTERS)
Plusieurs membres du groupe culturel Ngati Ranana, ont participé en novembre 2014 au vernissage de l’exposition «Gottfried Lindauer–Portraits de Maoris», du nom d’un artiste allemand qui a consacré son œuvre à la représentation de ce peuple de Nouvelle-Zélande. Le Moko, tatouage tribal chez les guerriers maoris, peut recouvrir le visage et certaines parties du corps. (Tobias SCHWARZ / AFP)
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