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Syrie: les grandes puissances appellent au cessez-le-feu

En un énième effort, l’ONU tente de sortir de la crise. Malgré leurs divergences, les grandes puissances ont voté à l’unanimité une résolution appelant à un cessez-le-feu et à des négociations pour la paix. Mais tout reste à faire.
Article rédigé par Jacques Deveaux
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1 min
Vote de la résolution du conseil de sécurité de l'ONU sur la Syrie le 18 décembre 2015 (AFP/Thimoty A. Clary)

250.000 morts, un million de réfugiés, près de cinq ans de conflit. La résolution adoptée le vendredi 18 décembre 2015 par le Conseil de sécurité de l’ONU envoie un message clair selon John Kerry le chef de la diplomatie américaine. «Il est temps de mettre fin aux tueries en Syrie» a-t-il déclaré solennellement à l’issue du vote.
 
Plus tard, devant les journalistes, John Kerry a précisé que l’objectif était d’ouvrir les négociations en janvier 2016, et de parvenir en même temps à un cessez le feu sur l’ensemble du territoire syrien.
Sur l’ensemble du territoire, mais pas pour l’ensemble des belligérants. Ainsi, Al-Nosra et Daech continueront d’être combattus. Bien au contraire, le Conseil appelle à «éliminer le sanctuaire qu'ils ont créé sur une grande partie de la Syrie».
 
Pour le reste, le texte de la résolution suit la feuille de route du processus de Vienne. Ainsi l’objectif est de parvenir à mettre en place un gouvernement de transition dans les six mois et à organiser des élections dans les 18 mois.
 
Pas un mot sur Assad
Son ombre plane sur le texte, mais son avenir n’a pas été scellé. C’était le prix à payer pour parvenir à un compromis, et à une signature à l’unanimité des 15 membres du Conseil de sécurité. Il faut dire que les divergences sont nombreuses. La Russie reste l’allié indéfectible de Bachar. Pour Sergueï Lavrov le ministre russe, le peuple syrien décidera seul de son avenir, s’il veut ou non garder le président Assad.
 

 Côté occidental en revanche la position reste ferme. Pour John Kerry, Assad «a perdu la crédibilité pour unir et diriger son pays». Laurent Fabius, le chef de la diplomatie française réclame également le départ de Bachar al-Assad. «Comment un homme pourrait-il rassembler un peuple qu'il a en grande partie contribué à massacrer ?»
 
Mais la principale coalition de l’opposition syrienne, celle qui s’est réunie  à Ryad le 9 décembre, a quelque peu douché les optimismes. A ses yeux, vouloir un cessez-le-feu dès janvier 2016 n’est pas réaliste.

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