La Grèce et les migrants paient la guerre de la Turquie en Syrie
Des réfugiés sont pris au piège des calculs de la Turquie, du désarroi de la Grèce et de la guerre sans merci de Bachar al-Assad. La présidente de la Commission européenne s'est rendue à la frontière gréco-turque.
À Edirne, en Turquie, des familles de réfugiés syriens installent un campement de fortune près de la frontière grecque. Encouragés par les autorités turques, ils ont tout quitté pour rejoindre l'Union européenne et se retrouvent bloqués à ses portes. "Tout ce qu'on veut, c'est être en sécurité avec nos enfants", affirme un père de famille. Ils seraient près de 10 000 à avoir tenté de rejoindre la Grèce ces derniers jours. Beaucoup viennent de la région d'Idlib, en Syrie, où les combats se sont intensifiés.
Chantage migratoire
En annonçant qu'il ouvrait ses frontières, le président truc revendique vouloir faire pression sur l'UE. Engagé militairement contre le régime de Bachar al-Assad, il souhaite forcer les Européens à s'investir à ses côtés. Plusieurs responsables européens dénoncent un chantage migratoire de la Turquie. Entourée d'une délégation, la présidente de la Commission européenne a annoncé une aide humanitaire et le versement de 700 millions d'euros pour aider la Grèce à faire face à l'afflux migratoire.
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