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Les Etats-Unis se félicitent du recul de Daech en Irak et en Syrie

Le porte-parole de la coalition, Steve Warren, pavoise. Pour la première fois, les Etats-Unis donnent un bilan des opérations de la coalition en Irak et en Syrie. Selon Washington, 2500 combattants de Daech ont été tués pour le seul mois de décembre 2015. Les djihadistes reculent sur tous les fronts.
Article rédigé par Jacques Deveaux
France Télévisions
Publié
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Steve Warren, le porte-parole de la coalition anti-Daech à Bagdad, le 6 janvier 2015. (AFP)

Selon Steve Warren, Daech a perdu 40% des territoires qu’il contrôlait en Irak depuis le début des frappes de la coalition en août 2014 (22.000 km²). Selon l’armée américaine, Daech «est à présent en position défensive». «Ils ont atteint le point culminant de leurs opérations offensives aux alentours du mois de mai dernier, mais depuis, ils n'ont fait que perdre du terrain.»
 
On pense évidemment à la reprise en fin d’année 2015 de la ville de Ramadi par les forces irakiennes. Plus tôt dans l’année, le 13 novembre, les forces kurdes d’Irak reprenaient la ville de Sinjar.
 
2500 combattants tués
Pour le seul mois de décembre, 2500 combattants de Daech ont été tués par les frappes aériennes de la coalition, sur l’Irak et la Syrie. Mais le recul des djihadistes est moins net en Syrie où ils n’auraient perdu que 2000 km² des territoires qu’ils contrôlent.
 
Autre satisfaction de la coalition, la stratégie qui consiste à s’en prendre aux infrastructures pétrolières est payante. Daech ne bénéficierait plus que d’une production de 34.000 barils jour, soit environ 30% de moins.
 
Affaibli, Daech n’est pas pour autant battu. Les Etats-Unis estiment que le nombre de combattants de l’organisation s’élèverait entre 20.000 et 30.000. Steve Warren a souligné du reste que, malgré les pertes élevées, ses bataillons se reconstituent facilement grâce à l’afflux de jeunes hommes des pays limitrophes.
 
Le front al-Nosra décapité en Syrie
En Syrie, 20 chefs rebelles islamistes sont morts en un mois lors d’attaques ciblées. Il s’agit principalement de cadres du Front al-Nosra. Le dernier en date a eu lieu le 5 janvier 2016 dans le centre du pays. Il a coûté la vie à un chef d’Ahrar al-Cham dans le centre du pays. Il a été abattu par des hommes armés alors qu’il circulait en voiture, indique l’Observatoire syrien des droits de l’Homme.

Aucune revendication n’a accompagné ces assassinats dont le modus operandi est très variable : véhicule piégé, mine ou mitraillage. Et les pistes envisagées par les observateurs vont dans deux directions diamétralement opposées. Il s’agit soit d’opérations menées par Daech, en guerre ouverte contre le front al-Nosra, soit d’attaques du régime de Bachar al-Assad. La stratégie russe de contre-insurrection porte en effet sur la suppression des leaders des rebelles.

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