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Les enfants des camps de réfugiés syriens
Publié le 09/03/2012 15:52
Mis à jour le 25/10/2013 15:24
Temps de lecture : 1min
Si les chiffres ne peuvent être confirmés avec exactitude, les dernières estimations du nombre de tués depuis le début du conflit en mars 2011 varient de 3000 à 9000 personnes, dont beaucoup de femmes et d’enfants.
L’ONU recense 25 000 réfugiés et de 100 à 200 000 personnes qui ont été déplacés à l’intérieur de la Syrie.
Ceux qui le peuvent se réfugient dans les pays voisins – Jordanie, Liban et Turquie – dans leurs familles, chez des amis ou le plus souvent dans des camps d’urgence montés pour les accueillir.
Les témoignages recueillis par les divers intervenants dans ces camps (médecins, humanitaires, journalistes) montrent que de nombreux enfants sont traumatisés par ce qu’ils ont vécu. En plus des douleurs physiques, beaucoup souffrent également psychologiquement.
Certains ont vu des proches se faire blesser ou tuer. Eux même ont parfois subi des violences. Certains ont été torturés et parfois violés.
Si en franchissant les frontières ils trouvent une certaine sécurité, ils n’en restent pas moins affectés. L’exode, la peur de perdre définitivement leurs proches ou leurs maisons ou de ne pas pouvoir retourner chez eux accentuent leurs angoisses.
Le 28 avril 2011, des enfants de réfugiés arrivent à Wadi Khaled au nord du Liban.
Des centaines de femmes et d’enfants ont franchi à pied la frontière pour fuir les tirs du côté syrien.
Le 7 mars 2012, un pont par lequel transite la majorité des réfugiés et des blessés vers le Liban a été bombardé par l’armée. (REUTERS/Omar Ibrahim )
Le 8 juin 2011, des jeunes réfugiés syriens quittent le camp après une période d’accalmie en Syrie.
Les réfugiés ont le mal du pays, mais les retours restent rares. (AFP PHOTO / MUSTAFA OZER)
Le 14 juin 2011, un homme amène son bébé dans une tente médicale du camp. (REUTERS / Osman Orsal )
Le 17 juin 2011, des enfants syriens ont écrit sur leurs corps et sur des pancartes « A bas Bachar », « Bachar, va-t-en » ou encore « Les enfants du paradis ».
Dans la journée, l'ambassadrice de bonne volonté du HCR, Angelina Jolie, se rendait dans le camp.
Près de 8 500 refugiés, dont plus de la moitié sont des enfants, sont accueillis dans les camps de la province de Hatay, au Sud du pays.
Les enfants y bénéficient d'un soutien psychologique. (REUTERS/Umit Bektas )
Le 19 juin 2011, une aire de jeux a spécialement été installée dans le camp pour adoucir le séjour des plus petits. ( REUTERS / Umit Bektas )
Le 27 juin 2011, pendant que les adultes sont en guerre, les enfants attendent la victoire, celle qui les ramènera au pays. (AFP PHOTO / ADEM ALTAN)
Le 6 novembre 2011, dans une école abandonnée de la ville, une jeune réfugiée joue avec une poupée qu’elle a reçue d'une organisation caritative.
Le ministère libanais de l'Education a accepté que les enfants syriens déplacés s'inscrivent dans les écoles publiques et que le HCR assure la scolarité, selon Jean-Paul Cavalieri, le représentant adjoint de l'organisation au Liban. (REUTERS / Omar Ibrahim)
Sur le front de ce petit Syrien, est écrit « Dégage », à l’adresse du président syrien, Bachar al-Assad (12 novembre 2011).
Ce même jour, la Ligue arabe décide d'exclure provisoirement la Syrie et exige des sanctions économiques et politiques à son encontre. (REUTERS / Omar Ibrahim)
Le 8 février 2012, cours dans une classe de fortune.
1 750 personnes vivent dans ce camp.
10.000 réfugiés syriens se répartissent dans six camps en Turquie. ( REUTERS/Murad Sezer )
Le 8 février 2012, Emel, jeune Syrienne de 14 ans, montre un de ses dessins.
Le dessin permet à beaucoup d’enfants traumatisés par la violence des conflits armés de dire ce qu’ils ont vécu. Si un une image vaut 1 000 mots, alors les dessins d’Emel en valent un million. ( REUTERS/Murad Sezer )
Le 16 février 2012, Hassan Saad, 13 ans, explique au photographe que son père a été tué il y a cinq mois par les partisans du président Bachar al-Assad. (REUTERS / Zohra Bensemra)
Le 18 février 2012. Des gamins crient des slogans contre le président syrien devant leur foyer temporaire d’al-Ramtha, ville jordanienne près de la frontière syrienne.
L'agence des Nations-Unies pour les Réfugiés a ouvert un centre médical à al-Ramtha, où près de cinquante Syriens sont soignés quotidiennement.
La Jordanie s'est dite prête à fournir des soins médicaux aux réfugiés syriens s'ils sont enregistrés auprès du HCR. ( REUTERS/Majed Jaber )
Le 20 février 2012, des enfants sont rassemblés dans une salle chauffée d’un camp partiellement mis en place dans la ville d’al-Mafraq, près de la frontière nord de la Jordanie.
Ce sont près de 80 000 syriens qui ont trouvé refuge en Jordanie. ( AFP PHOTO / KHALIL MAZRAAWI)
Le 26 février 2012, des femmes et des enfants syriens manifestent devant les bureaux de la Croix-Rouge à Tripoli, au nord du Liban.
Ils réclament une protection internationale pour les manifestants anti-gouvernementaux en Syrie et de meilleures conditions de vie pour les réfugiés au Liban. (REUTERS/ Omar Ibrahim )
Le 5 mars 2012, refuge temporaire dans le village montagneux d’Arsal.
Fuyant l’attaque de l’armée syrienne sur la ville de Koussaïr, une centaine de familles y sont arrivées début mars. Si 2 000 personnes ont fui Koussaïr, seules quelques familles ont réussi à contourner les barrages dressés par les forces gouvernementales.
Alors qu’Arsal ne se trouve qu’à 10 km de la frontière, les fugitifs ont dû marcher dans le froid 40 km car la route était coupée par la neige. (REUTERS / Mohamed Azakir )
Le 5 mars 2012, une famille syrienne à al-Qaa, dans la vallée libanaise de la Bekaa, à la frontière avec la Syrie.
Près de 7 000 syriens seraient enregistrés comme réfugiés au Liban. (AFP PHOTO / STR)
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