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L'insolite vogue du vélo à Damas
Dans la capitale syrienne, le vélo séduit de plus en plus de jeunes qui pensent ainsi avoir trouvé la parade aux embouteillages monstres provoqués par les centaines de points de contrôle militaire.
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Temps de lecture : 2min
«Les ventes de vélo explosent», affirme avec un grand sourire Ali Joumaa, devant sa boutique du centre de Damas. Pour Ali, c'est une aubaine, contrairement aux autres commerçants qui font grise mine, car leurs affaires sont en plein marasme. En Syrie, l'inflation atteint plus de 68% et les prix ne cessent d'augmenter. Mais pour Ali, le commerce est florissant. Son magasin, devant lequel sont alignés des vélos de toutes les couleurs, comprend aussi un atelier de réparation. «Nous avons des clients habituels. Des jeunes femmes, des professeurs d'université l'utilisent comme moyen de transport.» Une grande nouveauté dans un pays très conservateur.
Depuis plusieurs mois, conduire à Damas est un véritable cauchemar. En cause, les nombreux points de contrôle inspectant les véhicules. De plus, les autorités ont fermé plus de la moitié des rues de la capitale, provoquant de nombreux embouteillages. Ces points militaires, installés à tous les carrefours, font partie des mesures de sécurité visant à limiter l'entrée d'armes et de voitures piégées dans Damas. Cette situation a incité les jeunes à acheter leur propre vélo. Une situation inédite, le vélo étant auparavent l'apanage des livreurs et des marchands de journaux.
Mohammad Sabbagh, étudiant en ingénierie, est ravi : «En 20 minutes, je suis à l'université, alors qu'avant il me fallait 1 ou 2 heures selon les encombrements.» Même les religieux s'y sont mis. Cheikh Mohammad Ali Mallah, de la mosquée Lala Bacha de Damas, assure sur sa page Facebook que «pour circuler dans les rues, il ne reste plus que le vélo». «La vie est trop courte pour qu'on la passe dans un autobus», ironise même un Damascien.
Un vélo coûte 400 livres syriennes (environ 30 euros) et la plupart des bicyclettes sont importées de Chine. D'autres syriens y ont vu surtout un moyen d'économiser du carburant. Une denrée de plus en plus rare. Mais dans une société conservatrice, il faut encore briser les tabous chez les femmes qui se sentent gênées de rouler à bicyclette.
Depuis plusieurs mois, conduire à Damas est un véritable cauchemar. En cause, les nombreux points de contrôle inspectant les véhicules. De plus, les autorités ont fermé plus de la moitié des rues de la capitale, provoquant de nombreux embouteillages. Ces points militaires, installés à tous les carrefours, font partie des mesures de sécurité visant à limiter l'entrée d'armes et de voitures piégées dans Damas. Cette situation a incité les jeunes à acheter leur propre vélo. Une situation inédite, le vélo étant auparavent l'apanage des livreurs et des marchands de journaux.
Mohammad Sabbagh, étudiant en ingénierie, est ravi : «En 20 minutes, je suis à l'université, alors qu'avant il me fallait 1 ou 2 heures selon les encombrements.» Même les religieux s'y sont mis. Cheikh Mohammad Ali Mallah, de la mosquée Lala Bacha de Damas, assure sur sa page Facebook que «pour circuler dans les rues, il ne reste plus que le vélo». «La vie est trop courte pour qu'on la passe dans un autobus», ironise même un Damascien.
Un vélo coûte 400 livres syriennes (environ 30 euros) et la plupart des bicyclettes sont importées de Chine. D'autres syriens y ont vu surtout un moyen d'économiser du carburant. Une denrée de plus en plus rare. Mais dans une société conservatrice, il faut encore briser les tabous chez les femmes qui se sentent gênées de rouler à bicyclette.
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