Attentats-suicides de Daech : des enfants kamikazes en majorité
Les parents syriens retirent leurs enfants des écoles dans les régions contrôlées par Daech. La raison ? C’est le lieu privilégié des recruteurs de l’organisation de l’Etat islamique. Ils seraient 800 adolescents à rejoindre les djihadistes. Et selon le quotidien saoudien basé à Londres Asharq al-Awsat (lien en arabe), la majorité des auteurs des attentats-suicides de Daech seraient des adolescents âgés entre 14 et 16 ans. Le journal panarabe, qui cite plusieurs sources (Syria Direct, Business Insider, l’ONU et ses propres contacts), affirme que plusieurs enfants soldats sont en première ligne lors des combats.
#منحنيات_أصولية | كارثة تجنيد « #داعش» للأطفال .
— صحيفة الشرق الأوسط (@aawsat_News) March 12, 2015
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Les écoles de la mort
Dans une vidéo diffusée par la chaîne al-Arabiya, on voit un garçon d’une dizaine d’années prêter allégeance au calife, Abou Baker al-Baghdadi. Le militant de Daech lui demande s’il a bien compris le sens de son acte. Et d’insister : «Es-tu prêt à mourir ?» «Oui», répond l’enfant, très ému. Business Insider, cité par Asharq al-Awsat, affirme que trente enfants qui se battaient aux côtés des jihadistes de Daech lors de la bataille de Kobané, ville kurde syrienne, avaient trouvé la mort en janvier 2015.
L’école de l’endoctrinement
Selon un rapport publié par l’ONU en novembre 2014, Daech utilise les établissements scolaires pour embrigader les enfants. Dans plusieurs régions de Syrie, l’organisation islamiste a d’abord imposé un projet pédagogique spécifique. Au programme : des cours théoriques obligatoires sur l’idéologie du groupe et un entraînement aux armes qui remplace les cours d’éducation physique.
Le lavage de cerveau continue avec le visionnage de vidéos violentes pour les préparer à devenir de bons soldats. Dans la ville de Raqqa, au nord de la Syrie, des enfants de moins de 18 ans ont été regroupés dans une école pour visionner en boucle des images d’exécutions de soldats de l’armée syrienne.
Selon cette même étude, 153 enfants syriens kurdes, enlevés le 29 mai 2014, ont été placés dans une école de Manbij dans le gouvernorat d’Alep où ils ont été soumis à un véritable lavage de cerveau pendant cinq mois avant de les envoyer au combat. Ils recevaient des poupées qu'ils apprenaient à décapiter.
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