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Après la Grèce, les réfugiés syriens ciblent l'Italie pour entrer dans l'UE
Alors que le nombre de réfugiés syriens arrivant dans les îles grecques est en chute libre, l’Italie s’inquiète de les voir arriver sur ses côtes, via la Turquie ou l’Egypte. Parmi les 930 migrants secourus le 12 mai 2016 par les garde-côtes italiens, on compterait au moins 190 réfugiés syriens et irakiens partis des côtes égyptiennes.
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On ne connaît pas encore leur nombre exact, mais au moins 150 Syriens et plus de 40 Irakiens figurent parmi les migrants secourus le 12 mai au large de la Sicile, ont affirmé le lendemain les garde-côtes italiens. «Pour la première fois depuis un an, des réfugiés syriens et irakiens sont arrivés en Italie à partir des côtes égyptiennes», a déclaré le Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR).
Le HCR remarque que des migrants fuyant la Syrie et l’Irak tentent actuellement de rejoindre l’Europe à partir de la Turquie et de l’Egypte et non plus de la Grèce.
«C’est quelque chose de nouveau», a confirmé l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Son porte-parole Flavio di Giacomo a rappelé «qu’il n’y a eu que 26 Syriens parmi les quelque 31.000 migrants débarqués en Italie depuis le début de l’année».
L'accord UE-Turquie menacé
L’accord entre l’Union européenne et la Turquie passé le 18 mars 2016 a mis un sérieux coup d’arrêt au flux migratoire passant par la Grèce. L’accord prévoit le renvoi en Turquie de tous les migrants et réfugiés arrivés illégalement en Grèce.
Malgré cet accord, qui a permis de réduire de 90%, le nombre de migrants arrivés dans les îles grecques, 2700 personnes sont passées à travers les mailles du filet durant le mois d’avril. Parmi eux, de nombreux Syriens, suivis par des Pakistanais, des Afghans et des Irakiens.
L’accord UE-Turquie prévoit en échange du maintien des migrants sur le sol turc, une aide financière de six milliards d’euros, la reprise des négociations d’adhésion à l’UE et la libéralisation du régime des visas de tourisme.
Mais la décision du Parlement européen de ne pas revoir le régime de visas, tant que la Turquie n’aura pas fait de progrès en matière de droits de l’Homme, risque de faire capoter le fragile édifice construit ces derniers mois.
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