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Al-Qaïda met les têtes de Bachar al-Assad et Hassan Nasrallah à prix, en Syrie
Le chef du mouvement al-Nosra, la branche syrienne d’Al-Qaïda en Syrie, a lancé le 12 octobre 2015, un appel au meurtre. Il a promis une prime à quiconque tuerait le président syrien et le chef du Hezbollah libanais qui le soutient. Même, précise-t-il, si c’est un membre de leur famille ou de leur communauté qui réussit à mettre fin à leur histoire.
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Ecrasé par le poids des combattants de Daech, pourchassé par l’armée de Damas et bombardé par l’aviation de Moscou, le mouvement al-Nosra, la branche armée d’al-Qaïda en Syrie est sorti de sa réserve.
Mettre fin à l'histoire de Bachar al-Assad
Dans un enregistrement audio, son chef, Abou Mohamed al-Joulani, s’est livré à un véritable appel au meurtre en s’engageant à payer «trois millions d’euros à quiconque tuerait Bachar al-Assad et mettrait fin à son histoire».
«Combien de temps encore le sang des musulmans va-t-il couler pour un homme qui aime son pouvoir ?», s’est-il interrogé, avant de promettre de verser cette récompense même si Assad était tué par un membre de sa famille. Il s’est engagé, de surcroît, à faire protéger par le Front le meurtrier et sa famille.
Dans la foulée, al-Joulani a promis également une prime de «deux millions d’euros à quiconque tuerait Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah» qui prête main forte au régime depuis les premières heures du conflit. Là aussi «même si c’est un membre de sa famille ou de sa secte», a-t-il ironisé sur la communauté chiite.
Le chef d’al-Nosra a délivré d’autres directives tactiques dans son message. Outre l’élargissement de la bataille aux villages alaouites de la région de Lattaquié, il appelle à multiplier les attaques contre la Russie, engagée depuis deux semaines dans des bombardements contre ses combattants.
Appel aux Moujahidine du Caucase à soutenir le peuple syrien
«J’appelle les Moujahidine du Caucase à soutenir autant qu’ils peuvent le peuple de Syrie. Si l’armée russe tue notre population, tuez sa population, si elle tue nos soldats, tuez les siens», a-t-il recommandé en application de la loi du Talion.
Début de réponse à cet appel ? Deux obus, tirés par des rebelles positionnés autour de la capitale, sont tombés mardi 13 octobre dans l’enceinte de l’ambassade de Russie à Damas, sans faire de victime.
Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, s’est empressé de dénoncer «un attentat terroriste», justifiant la poursuite des frappes contre les groupes rebelles.
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