Ce n'est pas une fin de non recevoir, mais presque. Enévoquant la conférence de Genève-2 réclamée par les Etats-Unis et la Russiepour tenter de trouver une solution au conflit syrien, Bachar al-Assad aexpliqué que "aucune date n'a été fixée, et les conditions ne sont pasencore réunies si nous voulons qu'elle réussisse" . Ces négociationsdevaient se dérouler entre des représentants du régime et de l'opposition le 23 novembre prochain.Dans une interview donnée à la chaîne libanaise Al-Mayadeen,Bachar al-Assad s'est interrogé sur la légitimité de l'opposition censée doncparticiper à la conférence de paix."Quelles sont lesforces qui y prendront part ? Quel lien ont-elles avec le peuple syrien ? Cesforces représentent-elles le peuple syrien, ou représentent-elles les Etats quiles ont inventées ?"Et le président syriende poursuivre, lui qui n'a jamais reconnu la Coalition de l'oppositionsyrienne, "Comment ces forces peuvent-elles représenter le peuple syriensi elles vivent à l'étranger ? Elles n'osent pas venir en Syrie. " Au passage, le présidentsyrien a qualifié les Frères musulmans, composante de l'opposition de "groupeterroriste" .Bachar al-Assad candidat en 2014Bachar al-Assad aégalement lancé un message à destination de Lakhdar Brahimi, l'émissaire del'ONU et de la Ligue arabe qui doit se rendre dans le pays. "Nous luidemandons de respecter sa mission, de ne pas dévier du cadre de sa mission. Ila été chargé d'une mission de médiation, le médiateur doit être neutre. Il nedevrait pas faire des tâches qui lui ont été assignées par d'autres pays, maisse concentrer sur le processus de dialogue entre les parties en conflit sur leterrain."Par ailleurs, leprésident syrien a évoqué l'élection présidentielle de 2014 et sa candidature àsa propre succession. "Ma réponse dépend de deux facteurs : le premier estle désir personnel, et le second est la volonté du peuple". Et d'asséner, sans grandéquivoque : "Pour le premier point, celui me concernant personnellement,je ne vois pas pourquoi je ne me présenterais pas à la prochaineélection".Une déclaration qui intervient alors que dans le même temps, lesecrétaire d'État américain, John Kerry, expliquait lors de sa visite à Parisque si Bachar al-Assad était réélu en 2014, la guerre continuera en Syrie.