Cet article date de plus de douze ans.

Syrie : l’opposition dénonce un "massacre" de femmes et d’enfants à Homs

Les corps, parfois mutilés, d’une cinquantaine de femmes et d’enfants ont été pris en charge à Homs par l’opposition syrienne, qui accuse les milices pro-régime d’avoir perpétré ce "massacre". La répression de la contestation et les combats entre déserteurs et soldats ont fait au moins 150 morts en 48 heures.
Article rédigé par Gilles Halais
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

Certaines victimes auraient été
égorgées avec des couteaux, d’autres poignardées. Des enfants frappés à mort à
la tête, une fillette mutilée, des femmes violées avant d’être tuées.
Selon l’opposition
syrienne, les corps d’au moins 26 enfants et 21 femmes ont été retrouvés dans
deux quartiers tenus par les milices pro-régime (Karm al-Zeitoun et al-Adawiyé) qui participent à la
répression au côté de l’armée.

Confirmé par l’Observatoire syrien
des droits de l’Homme (OSDH), ce massacre aurait été commis dimanche. L’opposition
aurait réussi à rapatrier les corps dans un quartier plus sûr, Bab Sebaa, afin de les
filmer et les montrer au monde entier.

Depuis, des centaines de familles ont fui Homs par crainte de nouveaux massacres.

Mission infructueuse de Kofi Annan

De son côté, Damas sa litanie
habituelle, accusant des "gangs
terroristes armés" d’être
responsables de ces tueries à Homs. D’avoir "kidnappé des citoyens et de
les avoir tués et filmés pour susciter des réactions internationales contre la
Syrie".

Depuis le début de la révolution il y a un an, le régime de Bachar al-Assad
refuse de reconnaître la contestation et affirmer pourchasser des "terroristes"
semant le chaos dans le pays.

Ce massacre intervient au lendemain
d’une mission infructueuse en Syrie du secrétaire général de l’ONU. Durant deux
jours, Kofi Annan a fait des propositions à Bachar al-Assad pour un règlement
de la situation. En vain.

En un an, la répression sanglante
de la contestation a fait plus de 8.500 morts, en grande majorité des civils.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.