Syrie : le conflit déborde au Liban, la communauté internationale inquiète
En Syrie, les violences ne faiblissent pas, faisant encore huit morts, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Hier, 46 personnes sont mortes.
Bachar al-Assad a réaffirmé hier sa détermination à écraser la révolte populaire ayant éclaté dans la foulée du Printemps arabe en
mars 2011. Il a prévenu qu'"il n'y aurait pas de compromis dans la lutte contre le terrorisme", que la sécurité du pays était "une ligne rouge" et qu'il défendrait la Syrie "à n'importe quel prix".
La révolte attise les tensions au Liban
Les violences se poursuivent malgré la présence de près de 300 observateurs de l'ONU censés surveiller un cessez-le-feu proclamé le 12 avril en vertu du plan Annan, mais constamment violé. Kofi Annan s'adressera jeudi à New York au Conseil de sécurité et à l'Assemblée générale de l'ONU.
"Nous devons éviter un embrasement qui pourrait mettre le feu à toute la région ", a prévenu de son côté le chef de la diplomatie allemande Guido Westerwelle, qui entame aujourd'hui en Turquie une tournée qui l'emmènera notamment au Liban.
Même crainte pour le chef de la diplomatie française. Laurent Fabius condamne les violences meurtrières survenues durant le week-end au Liban en liaison avec la crise syrienne. Il appelle les responsables libanais à continuer "à faire preuve de responsabilité " dans un "contexte troublé ".
Laurent Fabius a souligné l'attachement de la France envers le Liban et son souhait très fort d'éviter que la population libanaise échappe à un scénario à la syrienne.
Le nord du Liban accueille des réfugiés syriens fuyant les violences dans leur pays. La révolte en Syrie exacerbe les tensions au Liban, qui a connu 30 ans d'hégémonie syrienne et reste profondément divisé entre adversaires et partisans d'Assad.
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