Syrie : l'évacuation de Homs sous le feu des critiques
Le père Ziad HiIlal
est installé tout près de la vieille ville de Homs. Il a vu l'état dans
lequel étaient les premiers habitants qui sont sortis. "Ils étaient très
fatigués, épuisés. C'était un état difficile à expliquer".
Pendant cette opération,
l'armée régulière n'a pas desserré son étau.
Elle a juste crée deux points de sorties. En plus des femmes,
des enfants, et des personnes âgées, des hommes en âge de porter des armes ont
pris la route. Pour eux, pas de
garanties à la sortie regrette Khaled Erksoussi en
charge de l'urgence au Croissant-Rouge syrien à Damas :
"Tous ceux qui nous atteignent ont déjà été contrôlés"
"Il n'y a pas de
garanties. Aux endroits où on accueille les habitants, les gens du
Croissant-Rouge sont derrière les forces de sécurité. Tous ceux qui nous
atteignent ont déjà été contrôlés. Et il y a des gens qui ne nous atteignent
sans doute pas parce qu'ils ont été arrêtés. C'est une situation qui doit être
gérée par l'Onu".
D'après l'ONU, plus de
400 hommes ont ainsi été arrêtés. Près de 200 sont toujours retenus par les services
de sécurité alors qu'ils sont sortis
encadrés, protégés, par les agences humanitaires de L'ONU.
"Ce qui se passe est un scandale"
Il s'agit d'une forme de complicité
estime Ziad Majed, chercheur et politologue : "Ce qui se passe est un
scandale. On a permis au régime d'arrêter certains sans présence même des
Nations unies".
Au départ, cette opération
Homs avait valeur de test. 40 villes en Syrie sont aujourd'hui encerclées d'après
le programme alimentaire mondial.
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