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Syrie : l'armée dit contrôler la totalité de Damas

Les bombardements sont d'une rare intensité. Les deux principales villes de la Syrie subissent ce samedi les assauts de l'armée de Bachar al-Assad, qui affirme pourtant que "la bataille d'Alep n'a pas commencé". A Damas, un groupe de pèlerins iraniens a été enlevé et l'armée indique qu'elle contrôle l'ensemble de la ville. Hier, l'assemblée générale de l'ONU a massivement condamné le gouvernement syrien.
Article rédigé par Céline Asselot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

"La bataille d'Alep n'a pas commencé, ce qui se passe actuellement n'est qu'un hors-d'oeuvre" . Interrogé par l'AFP, un important responsable de la sécurité dans la région relativise la violence qui secoue actuellement la capitale économique de la Syrie. Une provocation, à l'heure où la ville connaît des bombardements particulièrement intenses.

"Ils bombardent avec l'aviation et l'artillerie" raconte le colonel Abdel Jabbar Oqaidi, chef du commandement militaire de l'Armée libre syrienne. Principale zone touchée : le quartier de Salah al-Din, dans le centre d'Alep, tenu par les rebelles. "Ce sont les plus violents bombardements [contre ce quartier] depuis le début de la bataille."

"Un bombardement d'une intensité jamais atteinte"

L'armée de Bachar al-Assad pilonne également Damas. A Tadamoun, un quartier du sud de la capitale,  l'armée a mené un "bombardement d'une intensité jamais atteinte jusqu'à présent" estime l'Observatoire syrien des droits de l'Homme. Avec la reprise de ce quartier, l'armée affirme contrôler la totalité de la capitale. "Nous avons nettoyé tous les quartiers de Damas, de Midane à Mazzé, Qadam, Hajar al Aswad et Tadamoun ", a affirmé un officier supérieur.

Ce samedi, 48 pèlerins iraniens ont été enlevés dans la région de Damas par des "groupes terroristes armés" , selon le consul iranien en Syrie. Des centaines de milliers d'Iraniens se rendent chaque année à Damas, haut-lieu de pèlerinage chiite.

Ces violences interviennent au lendemain d'un vote de l'ONU. Vendredi, 133 des 193 pays de l'Assemblée générale ont adopté une résolution condamnant les bombardements des villes rebelles par l'armée syrienne et critiquant l'impuissance du Conseil de sécurité à agir pour faire cesser le conflit.

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