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Syrie : l'appel à l'aide d'un médecin français

De retour de Syrie où il a soigné des combattants blessés dans deux hôpitaux, Raphaël Pitti interpelle la classe politique et dénonce un "crime contre l'humanité".
Article rédigé par Ludovic Pauchant
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Stringer Reuters)

Raphaël Pitti rentre de d'Alep en Syrie, où il a travaillé
pendant 10 jours dans deux hôpitaux, dont l'un a été bombardé. Ce médecin chef
du service de réanimation à la polyclinique de Gentilly, à Nancy, a réussi à entrer
sur le territoire syrien grâce à une association de médecins syriens. Parce qu'il
est "difficile d'imaginer de ne rien faire et de ne pas se sentir révolté ",
de retour en France, il veut alerter la population, la classe politique. "Le
peuple syrien souffre ! Aidons les ! On est dans un véritable crime contre
l'humanité, il est nécessaire d'alerter la classe politique
", affirme-t-il
sur France Info. 

Un mois plus tôt, le 7 septembre, un autre humanitaire s'était
exprimé à son retour d'Alep sur France Info
. Jacques Bérès, chirurgien
co-fondateur de Médecin sans Frontières décrivait les mêmes scènes
d'horreur : "Après un bombardement, ce sont des vagues de blessés qui
arrivent, la plus importante qu'on a eu c'était 15 blessés à la fois en deux
minutes. Il y en a partout, il y a du sang partout, il y en a qui meurent dans
la minute, les familles veulent rentrer, les amis, les combattants, c'est très
difficile de travailler dans ces conditions
". Lui aussi évoquait sa révolte,
son incompréhension devant l'inertie de la communauté internationale.

Aujourd'hui, aux côtés de François Hollande à Paris, le
secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, appelle le régime syrien à décréter
un cessez-le-feu unilatéral, et demandé aux forces d'opposition de le respecter.
Hier, dans son discours d'ouverture du Forum mondial de la démocratie à
Strasbourg, il avait "rappellé la responsabilité des gouvernements
à être à l'écoute et au service des peuples".

Le décompte des morts, lui, continue : depuis le début du soulèvement
contre le régime à la mi-mars 2011, les violences ont fait au moins 32.000
morts, en majorité des civils.

 

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