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Syrie : Hollande tacle Fillon et Fillon contre-attaque

Jeudi lors de son voyage en Russie, François Fillon a critiqué, devant Vladimir Poutine, la position du gouvernement français au sujet du conflit syrien. François Hollande a répondu quelques heures plus tard, en privé, aux remarques de l'ancien Premier ministre. François Fillon a ensuite contre-attaqué vendredi après-midi sur son blog.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Charles Platiau Reuters)

François
Hollande n'a pas apprécié les critiques de François Fillon sur l'attitude de la France en Syrie, tenues jeudi lors d'un déplacement en Russie. Le chef de l'état a estimé que ce n'est pas du niveau de la droite qui, en tant que parti de
gouvernement, se doit d'être "responsable ".

François Hollande a confié que ça
ne le choquait pas "qu'il y ait des batailles internes à droite ou une
critique vigoureuse de l'action gouvernementale
". "Est-ce que ça sert l'esprit de responsabilité ? " s'est faussement
interrogé le président de la République en petit comité.

La réponse de François Fillon

François Fillon a réagi vendredi après-mid à ces critiques du chef de l'Etat sur son blog dans un billet intitulé "Liberté de parole" : "Mes propos tenus en Russie provoquent quelques remous. Il en faut davantage pour me faire tanguer et me faire taire ": commence-t-il.

Il poursuit par une charge encore plus appuyée contre le président de la République à qui il reproche toujours au sujet de la Syrie d'avoir "fait preuve de précipitation en négligeant le rôle de l'ONU, en se
plaçant sans prudence dans le sillage de nos amis américains, en
ignorant nos partenaires européens, en oubliant le rôle de la Russie, en
sous-estimant surtout les conséquences d'une action militaire sans buts
politiques clairs
."

Il rappelle par ailleurs au président de ne pas être irréprochable en matière de critiques : "J'ajoute que mes paroles sont bien plus respectueuses que celles que François Hollande prononçait à Bruxelles en 2011, lorsqu'il
affirmait que : c'est Mme Merkel qui décide et M. Sarkozy qui suit
".

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