Syrie: gagner la bataille "prendra du temps" reconnaît Bachar al-Assad
Les extraits de l'interview montre un homme déterminé. Le président syrien, arrivé au pouvoir en 2000 après la mort de son père Hafez el-Assad, montre clairement qu'il n'est pas prêt de céder, malgré les nombreux appels à quitter le pouvoir.
Il y a quelques jours déjà, Bachar al-Assad avait promis de vaincre la rébellion quelque soit le prix. "Je peux résumer (la situation) en une phrase : nous progressons, la situation sur le terrain est meilleure mais nous n'avons pas encore gagné, cela nécessite encore du temps ", a-t-il dit dans l'interview accordée à la chaîne privée pro-régime Ad-Dounia qui la diffusera ce soir.
La Syrie est confrontée à une "bataille régionale et mondiale ", affirme le président syrien. Il fait savoir aux Syriens qu'ils ont le sort du pays entre leurs mains.
"C'est une opération d'auto-nettoyage de l'Etat premièrement et de la nation en général"
Bachar al-Assad juge "irréaliste " la création d'une zone tampon en Syrie, évoquée par la Turquie et certains pays occidentaux pour accueillir les civils qui fuient les violents affrontements entre l'armée et les insurgés.
Dans l'entretien, le chef de l'Etat a même été jusqu'à railler les défections de hauts responsables politiques et militaires, dont le Premier ministre Riad Hijab et plusieurs proches du régime, des diplomates et de nombreux généraux. "Les gens patriotes et les gens bien ne s'enfuient pas, ne quittent pas la patrie. Finalement, cette opération (de défection) est positive, c'est une opération d'auto-nettoyage de l'Etat premièrement et de la nation en général ", a lancé Bachae al-Assad.
Sur le terrain, les combats entre rebelles retranchés dans plusieurs villes et soldats ne connaissent pas de répit, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) et les militants sur place. Les principaux fronts sont à Damas et sa banlieue est, de même qu'à Alep, deuxième ville du pays, et Idleb, dans le nord. Mais les violences touchent de nombreuses autres villes. Au moins 20.000 Syriens ont été tués dans le soulèvement qui a débuté en mars 2011, selon l'opposition.
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