Syrie : Ayrault promet des preuves aux parlementaires
Dans "un souci de transparence totale, nous mettrons à la disposition des parlementaires tous les éléments dont nous disposons,
classifiés jusqu'à présent, pour que chacun soit en mesure de prendre en compte
la réalité de cette attaque inacceptable".
En visite ce lundi à Saint-Jean-de-Braye, dans le Loiret, Jean-Marc Ayrault a promis des preuves aux parlementaires qu'il doit recevoir à partir de 17h à Matignon. Ces documents, assure-t-on de source proche du dossier, permettront de "bien identifier le régime comme responsable" de l'attaque chimique dans la banlieue de Damas le 21 août. Selon les Etats-Unis, qui tiennent aussi Bachar al-Assad pour responsable de ce massacre, cette attaque aurait fait plus de 1400 morts.
Autour de la table à Matignon : Laurent Fabius (Affaires étrangères), Jean-Yves Le Drian (Défense), Alain Vidalies (Relations avec le Parlement), les présidents du Sénat et de l'Assemblée nationale Jean-Pierre Bel et Claude Bartolone, ceux des commissions de la Défense et des Affaires étrangères des deux chambres ainsi que les patrons des groupes parlementaires.
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"Tout ou partie"* de ces documents pourraient être ensuite communiqué à l'ensemble de la représentation nationale convoquée mercredi en session extraordinaire pour un débat sur la Syrie qui s'annonce houleux.
Une note de synthèse de la DGSE
Parmi les éléments de preuve que le gouvernement pourrait produire figurera vraisemblablement une récente note de synthèse des services de renseignement français, publiée par le Journal du Dimanche et dont l'authenticité a été confirmée à l'AFP.
Cette note de synthèse établie par la DGSE (sécurité extérieure) et la DRM (renseignement militaire) après de longs recoupements fait état de la détention par le régime syrien d'un stock de plus de 1.000 tonnes d'armes chimiques, composé notamment de gaz moutarde et de gaz sarin.
Au-delà des parlementaires, l'exécutif tente d'emporter l'assentiment d'une opinion publique rétive. Près des deux tiers des Français (64%) se déclarent opposés à une intervention militaire française en Syrie, selon une enquête BVA publiée samedi.
Plus inquiétant encore pour l'Elysée, une majorité d'entre eux (58%) ne font pas confiance au président François Hollande pour conduire cette éventuelle action militaire en dépit des succès enregistrés par l'opération lancée au Mali en janvier.
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