Sur la route des migrants, le récit de Zeid, prof d'anglais syrien
Depuis la Macédoine, Zeid, un jeune professeur d’anglais de Damas, a perdu la trace de ses amis. Il voyage seul désormais et n’est pas mécontent de trouver enfin, à Belgrade, un endroit pour se laver : "J’avais pris une douche il y a deux semaines. J'étais dégueulasse, je sentais la merde. Aujourd’hui c’est comme un nouveau départ."
Son arrivée en Serbie n’a pas été simple. Il nous raconte les camps de réfugiés surpeuplés, les malaises sous le soleil brûlant de jeunes de son âge. Et l’erreur qu’il a commise de croire des Albanais qui "ont essayé de nous truander. ":
A aucun moment Zeid ne perd son sourire. Son optimisme, c’est simplement l’histoire de sa vie, une histoire qu’il compare à celle d’un marin bien connu au Moyen-Orient. "Vous connaissez Sinbad. Il quittait Bagdad. Il a vécu beaucoup d’aventures. C’était le premier voyageur irakien. C’est notre façon de vivre à nous, notre destinée. Tous les Arabes voyagent. "
Zeid attend le bon moment pour passer une frontière hongroise, très contrôlée mais absolument pas hermétique.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.