Silvio Berlusconi restera en politique
"J'ai remis ma démission par sens de la responsabilité et de l'Etat, pour éviter à l'Italie une nouvelle attaque de la spéculation financière", a déclaré Berlusconi dans une intervention radiodiffusée, au moment précis où le président Napolitano convoquait Mario Monti. Tout en se déclarant "triste" que ce "geste responsable et généreux ait été accueilli par des sifflets et des insultes" .
A 75 ans et après 17 ans de vie politique, le magnat des affaires l'affirme : "Je redoublerai mon engagement au Parlement et dans les institutions pour rénover l'Italie. Je ne me rendrai pas tant que je n'aurai pas rénové l'architecture de l'Etat".
"Reprendre le chemin du gouvernement"
En début de soirée, tout sourire, il est venu saluer et serrer les mains de centaines de partisans réunis devant sa résidence personnelle. Il a été applaudi avec chaleur aux cris de "Silvio ! Silvio !".
Plus tôt dans la journée, le Cavaliere s'était dit "fier" de son
action pendant la crise économique. Il avait déclaré espérer "reprendre
le chemin du gouvernement".
Car c'est un soutien du bout des lèvres que Berlusconi a accordé à son successeur. Le Peuple de la Liberté (PdL), le parti qu'il a fondé, a exigé qu'aucun adversaire politique du Cavaliere n'entre dans ce gouvernement, lequel ne devra être qu'une équipe technique de transition chargée de mettre en oeuvre les mesures d'austérité.
Silvio Berlusconi rappelle à l'envi que son parti reste majoritaire au Sénat comme à la Chambre. Une manière délicate de souligner ce qu'il avait glissé de manière plus brutale à ses proches, samedi, peu avant de démissionner : "Nous sommes en mesure de débrancher la prise quand nous voulons".
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