Cet article date de plus de treize ans.

Séoul a procédé à des manoeuvres militaires jeudi près de la frontière avec la Corée du Nord

Cette dernière a aussitôt réagi en décrétant qu'elle se préparait à mener "une guerre sacrée" au "moment opportun".Les experts jugent quasi-inévitable une prochaine frappe de Pyongyang, la capitale de la Corée du Nord.
Article rédigé par France2.fr avec agences
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2 min
"Marines" sud-coréens patrouillant sur l'île de Yeonpyeong le 22 décembre 2010 (AFP - KIM JAE-HWAN)

Cette dernière a aussitôt réagi en décrétant qu'elle se préparait à mener "une guerre sacrée" au "moment opportun".

Les experts jugent quasi-inévitable une prochaine frappe de Pyongyang, la capitale de la Corée du Nord.

Les exercices aéro-terrestres sud-coréeens, les plus importants de cette année, ont eu lieu un mois jour après jour après les tirs d'obus nord-coréens sur l'île sud-coréenne de Yeonpyeong, premiers bombardements par Pyongyang d'une zone civile depuis la fin de la guerre de Corée (1953). Ces bombardements avaient tué quatre Sud-Coréens et provoqué un tollé international.

Pyongyang souffle le chaud et froid

La Corée du Sud, qui a entamé la veille quatre jours de manoeuvres navales en mer du Japon, a souligné leur caractère purement défensif. Mais Pyongyang a dénoncé "une provocation militaire grave" et estimé que ces manoeuvres servaient à préparer "une guerre d'agression", a dit le ministre de la Défense nord-coréen Kim Young-Chun, cité par l'agence officielle KCNA.

"Nous lancerons de sévères représailles si le Nord se risque à un autre acte provocateur tel que le bombardement de Yeonpyeong", a déclaré un responsable militaire sud-coréen.

Lundi, la dictature stalinienne de Pyongyang a accepté le retour des inspecteurs nucléaires de l'ONU qu'elle avait chassés en avril 2009, selon le gouverneur américain Bill Richardson, un ancien ambassadeur à l'ONU qui a effectué une visite de cinq jours dans le pays. Visite qualifiée de "privée" par Washington.

Mais ce geste d'apparente bonne volonté, qui démontre selon les analystes la volonté de Pyongyang d'engager le dialogue avec les Etats-Unis, ne reçoit pour le moment qu'un accueil sceptique de Washington. "En mettant de côté les discours et la rhétorique, ils savent ce qu'ils (doivent entreprendre) pour devenir un membre respecté de la communauté internationale", a déclaré mardi le porte-parole du président Barack Obama, Robert Gibbs, à propos des responsables du régime nord-coréen. "Les pourparlers à Six (sur le nucléaire) reprendront lorsque les Nord-Coréens démontreront leur volonté de changer leur attitude", a-t-il ajouté lors d'un point de presse.

En avril 2009, Pyongyang avait quitté les pourparlers à Six sur son désarmement nucléaire (réunissant les deux Corées, le Japon, la Russie, les Etats-Unis et la Chine) et procédé un mois plus tard à un deuxième essai nucléaire.

Le Nord réclame un véritable traité de paix - la guerre de Corée s'est achevé par un armistice - et la levée des sanctions, avant de procéder à un désarmement nucléaire en échange d'une aide économique dont elle a grandement besoin.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.