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San Bernardino : la motivation des tueurs toujours mystérieuse

Quatorze morts et 17 blessés graves dans la fusillade de cette nuit à San Bernardino, près de Los Angeles. Il s'agit du bilan le plus lourd pour une fusillade aux Etats-Unis depuis trois ans. Les autorités américaines cherchent toujours à cerner les motivations du couple, auteur de l'attaque.
Article rédigé par franceinfo
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  (Le pavillon américain en berne sur la Maison Blanche, après la fusillade de San Bernardino. © REUTERS/Kevin Lamarque)

Le grand point d'interrogation qui pèse sur la fusillade de San Bernardino, qui a fait 14 morts et 17 blessés est loin d'être levé. Barack Obama lui-même a résumé l'incompréhension face à l'acte du couple qui a été tué au cours de l'assaut. A l'issue d'un Conseil de sécurité nationale, il a admis qu'il était "possible " que la fusillade soit un acte terroriste, mais "nous ne savons pas ", a-t-il ajouté.

Barack Obama admet tout ignorer des motifs des deux tueurs de San Bernardino

Pourquoi donc Syed Farook et sa femme Tashfeen Malik ont-ils attaqué lourdement armés un bâtiment des services sociaux de San Bernardino, où avait lieu une fête de fin d'année ? Le couple nageait dans le rêve américain d'une vie tranquille en apparence selon leurs proches. Maison confortable non loin de cette banlieue de Los Angeles, travail d'expert sanitaire aux services de santé municipaux pour Syed, citoyen américain de 28 ans, une petite fille de six mois que ses parents ont déposé chez ses grands-parents quelques heures avant de se transformer en tueurs de masse. 

Puzzle impossible

Personne ne connaissait d'ennemis à Syed Farook et la fête réunissait précisément ses collègues de travail. C'est après une dispute qu'il a quitté les lieux, revenant ensuite avec son épouse et tout un arsenal qui allait semer la mort.

Les policiers ne parviennent pas à faire correspondre les pièces du puzzle. La dimension "coup de sang" ponctuel cadre mal avec cette tuerie organisée, qui semble planifiée et organisée. "Je ne crois pas qu'ils ont enfilé leur équipement paramilitaire et attrapé leurs armes sur un coup de tête ", a jugé le chef de la police locale, Jarrod Burguan. Leur attaque "suppose un certain degré de préparation ", a-t-il ajouté. D'un côté, la thèse d'un employé frustré qui "pète les plombs", de l'autre celle d'une attaque dont le mode opératoire rappelle à l'évidence le terrorisme. 

"La famille semblait pratiquer une religion modérée, c'est-à-dire de façon sérieuse mais sans montrer de signes de fanatisme "

L'enquête se concentre sur la personnalité des tireurs. Syed Farook, d'origine pakistanaise, est décrit par son père comme un fervent musulman. Sa femme, également d'origine pakistanaise, a vécu en Arabie saoudite, où elle aurait été présentée à son mari. "La famille semblait pratiquer une religion modérée, c'est-à-dire de façon sérieuse mais sans montrer de signes de fanatisme, d'extrémisme, d'après ce que je peux dire en ayant rencontré un de leurs membres ", a déclaré à la radio publique NPR Hussam Ayloush, un responsable du Conseil des relations américano-islamiques (CAIR) de Los Angeles. A l'image du président, le FBI comme la police se sont refusés à confirmer ou écarter la piste du terrorisme internationnal. Tout juste reconnaissent-ils un "acte de terrorisme intérieur ".

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