Samsung chute en Bourse après sa défaite face à Apple
Le groupe a perdu 7,45% de sa valeur à la Bourse de Séoul lundi. C'est sa plus forte chute depuis octobre 2008.
Le titre Samsung Electronics a chuté de 7,45% à la Bourse de Séoul, lundi 27 août, effaçant ainsi plus de 12 milliards de dollars (9,57 milliards d'euros) de sa capitalisation boursière. Cette chute est la plus lourde sur une séance depuis octobre 2008. Elle fait suite à sa condamnation vendredi aux Etats-Unis, dans l'affaire qui l'opposait à Apple.
Alors que les deux géants s'accusaient mutuellement de violation de brevets, le tribunal fédéral de San José a donné raison à la marque américaine et exigé de Samsung qu'il verse près de 840 millions d'euros à Apple.
Les smartphones Samsung interdits aux Etats-Unis ?
En plus de cette condamnation, le groupe coréen risque une interdiction pure et simple de vendre ses smartphones incriminés aux Etats-Unis.
"Il y a encore trop d'inconnues, dont le jugement définitif attendu au moins un mois après ce jugement et l'interdiction éventuelle des ventes de produits phares de Samsung, comme le Galaxy S3", souligne le responsable d'un fonds d'investissement sud-coréen, qui était l'un des principaux actionnaires de Samsung fin mars.
Dès l'annonce du jugement, Samsung a fait part de son intention de déposer un recours. "Nous allons agir immédiatement pour déposer une requête en vue de renverser cette décision et si nous n'obtenons pas gain de cause, nous ferons appel", a précisé le groupe dans un communiqué.
Une décision qui arrange Microsoft et Nokia, pas Google
S'il est confirmé en appel, ce jugement devrait permettre à Apple d'asseoir sa domination sur le marché américain des smartphones et des tablettes, et profiter indirectement à d'autres acteurs de ce marché porteur, comme Microsoft et Nokia, dont le titre gagnait plus de 10% vers 10 heures, à la Bourse d'Helsinki.
A l'inverse, le triomphe d'Apple est un coup dur pour Google, dont le système d'exploitation, Android, équipe les téléphones Samsung incriminés. Le groupe américain a fini par réagir via un communiqué repris par le site américain The Verge. Google y explique que "la plupart des revendications [sur la question des brevets litigieux] ne se rapportent pas au cœur d'Android".
Il vole également au secours de son partenaire sud-coréen, en précisant que "l'industrie de la téléphonie mobile évolue très rapidement et tous les acteurs - y compris les nouveaux venus - travaillent à partir d'idée qui sont dans l'air depuis des dizaines d'années". Ce qui expliquerait pourquoi Apple et Samsung développent des projets similaires.
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