Russie : Vladimir Poutine se dit prêt à un échange de prisonniers avec les Etats-Unis
Le président russe doit recontrer le président américain Joe Biden mercredi 16 juin.
Un geste de bonne volonté ? Le président russe Vladimir Poutine s'est dit prêt, lundi 14 juin, à un échange de détenus, deux jours avant un sommet avec Joe Biden prévu mercredi à Genève. Le président américain est quant à lui sous pression pour obtenir la libération de deux Américains détenus en Russie.
Interrogé sur la chaîne américaine NBC quant à un possible échange entre ces prisonniers et des Russes détenus aux Etats-Unis, Vladimir Poutine s'est montré ouvert. "Oui, oui, oui bien sûr, a-t-il répondu, selon un extrait diffusé lundi. Ce qui serait encore mieux, ce serait une discussion sur la possibilité de conclure un accord d'extradition." En attendant, le président russe s'est dit prêt à négocier un échange pour raisons "humanitaires" liées "à la santé et à la vie de personnes".
"Nous avons toute une liste"
Les Etats-Unis ont prévenu que le président américain aborderait avec son homologue russe le sort de Paul Whelan, incarcéré pour espionnage, et Trevor Reed, emprisonné pour avoir agressé, ivre, deux policiers russes. Washington affirme que ses deux ressortissants sont injustement détenus.
Quels prisonniers russes Vladimir Poutine voudrait-il voir libres en échange des deux Américains ? "Nous avons toute une liste", a-t-il assuré, estimant que le nombre de Russes détenus dans les prisons américaines était "sans commune mesure" avec celui des Américains derrière les barreaux en Russie. Il a notamment évoqué notamment les "gros problèmes de santé" de Konstantin Iarochenko, pilote russe incarcéré pour trafic de cocaïne, dont la famille a demandé la libération avant le sommet. Tout comme la famille du trafiquant d'armes Viktor Bout.
La position du président américain sur le sujet d'un échange de prisonniers reste floue. Lors d'une conférence de presse au sommet du G7 au Royaume-Uni, Joe Biden a donné l'impression d'être ouvert à un échange, en réponse une question qui portait toutefois spécifiquement sur les "cybercriminels". Son conseiller pour la sécurité nationale Jake Sullivan a ensuite rétropédalé. "Il ne dit pas qu'il va échanger des cybercriminels avec la Russie", mais il est ouvert à "un engagement mutuel" à "ne pas protéger les cybercriminels".
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