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Ukraine, sanctions économiques, échange de prisonniers... Ce qu'il faut retenir de la conférence de presse de Vladimir Poutine

Une semaine après avoir annoncé son intention d'être candidat à un nouveau mandat présidentiel, le président russe a rappelé les objectifs de Moscou en Ukraine et évoqué la résilience de l'économie russe.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président russe, Vladimir Poutine, tenant sa conférence de presse de fin d'année à Moscou (Russie) le 14 décembre 2023. (ALEXANDER KAZAKOV / POOL / AFP)

C'est une tradition médiatique à laquelle le président russe n'avait plus goûté depuis 2021.  Vladimir Poutine a donné, jeudi 14 décembre, sa première conférence de presse annuelle en présence de plusieurs journalistes russes et étrangers. En 2022, le chef d'Etat avait annulé ce rendez-vous médiatique pour cause de guerre en Ukraine. Organisée une semaine après l'annonce par Poutine de sa volonté de briguer un nouveau mandat en 2024, cette séance de questions-réponses a duré un peu plus de quatre heures. Voici les principaux points à en retenir.

Sur les objectifs militaires en Ukraine

Après plus de 22 mois de guerre et un front figé, le président russe a réaffirmé les buts de son armée. "Je vous rappelle ce dont nous avons parlé : la dénazification et la démilitarisation de l'Ukraine, son statut de neutralité", a-t-il déclaré, ajoutant que la solution "sera[it] négociée ou obtenue par la force". Pour la première fois depuis le déclenchement de l'"opération militaire spéciale" en février 2022, Vladimir Poutine a communiqué le nombre de soldats russes présents en Ukraine. L'armée russe serait composée de 617 000 militaires, parmi lesquels 244 000 mobilisés. 

Sur la résistance de l'économie russe

Interrogé sur l'état de santé de l'économie russe, Vladimir Poutine considère que son pays a digéré le choc des différents trains de sanctions appliquées à Moscou par les pays occidentaux depuis le début de la guerre. La Russie disposerait d'une "marge de sécurité suffisante" du fait de la "forte consolidation de la société russe" et de la "stabilité du système financier et économique". Le dirigeant russe s'est également félicité des bons résultats macroéconomiques. La Russie s'attend à une croissance de 3,5% de son PIB en 2023. "Cela signifie que nous avons attrapé notre retard et que nous avons fait un grand pas en avant", a précisé le dirigeant russe. 

Sur un échange avec Washington à propos des Américains détenus en Russie

"Nous allons parvenir à un accord. Et ces accords doivent être mutuellement acceptables et convenir aux deux parties", a martelé le président russe. D'après ce dernier, des contacts entre Washington et Moscou existent : "Ce n'est pas simple, mais dans l'ensemble, je pense qu'on se comprend les uns les autres." Plusieurs citoyens américains, comme l'ancien marine Paul Whelan ou le journaliste Evan Gershkovich, sont détenus en Russie pour des accusations d'espionnage.

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