Présidentielle en Russie : "Ce n'est pas une élection mais une farce", d'après l'ex-ambassadeur de France à Moscou

Jean-Maurice Ripert a dit craindre un "durcissement du régime" après l'élection, dimanche sur franceinfo.
Article rédigé par franceinfo
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Jean-Maurice Ripert, ancien ambassadeur de France en Russie et en Chine, sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"Ce n'est pas une élection, mais une farce. Il n'y a pas d'opposants, pas de médias libres, pas de contrôle indépendant des urnes", constate dimanche 17 mars sur franceinfo Jean-Maurice Ripert, ancien ambassadeur de France en Russie, en 2013 et 2017. Plus de 100 millions d'électeurs sont appelés aux urnes pour reconduire Vladimir Poutine, le président russe ayant écarté de la course ses opposants, pour un nouveau mandat de six ans au Kremlin. Il dirige la Russie depuis 24 ans.

La crainte d'un "durcissement du régime" 

"On voit des électeurs amenés avec des cars, et qui doivent voter, entourés de militaires armées", décrit le diplomate, qui craint "un durcissement du régime" après le scrutin, après les manifestations d'opposants consécutifs à la mort d'Alexeï Navalny.

Au sujet de la mobilisation lancée par sa veuve, Ioulia Navalnaïa, qui a appelé les critiques de Vladimir Poutine à tous aller voter à la même heure, dimanche midi, Jean-Maurice Ripert explique que "les opposants ont besoin de se montrer", afin de "redonner un espoir à tous ceux qui ne se manifestent pas, pensant que 100% de la population russe soutient Poutine." L'objectif est de "casser le faux unanimisme que tous les dictateurs du monde utilisent pour faire croire qu'il n'y a pas d'alternative."

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