Des milliers de Biélorusses, fleurs à la main, rassemblés sur le passage d'un convoi funéraire à Minsk : celui d'un des manifestants décédés après la brutale répression du régime. Un mémorial est improvisé et des photos du président Alexandre Loukachenko, traité par certains de meurtrier, sont exposées. La foule appelle à la démission de cet autocrate, tout juste reconduit au pouvoir après une élection entachée de fraudes. Poutine appelé à l’aideDes fleurs sont tendues aux forces anti-émeutes, qui ont pourtant mené la répression il y a quelques jours. Contraste saisissant : ces hommes gardent les fleurs et se laissent embrasser. Une retenue ordonnée en partie par le président qui sent que la situation lui échappe. L’UE menace son pays de sanctions alors il appelle son allié le président russe Vladimir Poutine à l’aide et dénonce un complot, "une inférence étrangère". Les ouvriers des villes industrielles se mobilisent eux aussi contre le pouvoir. La fronde gagne toute la Biélorussie.