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Vidéo Des homosexuels tchétchènes réfugiés à Moscou témoignent des tortures dont ils ont été victimes

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Des homosexuels tchétchènes réfugiés à Moscou témoignent des tortures subies de la part des militaires en Tchétchénie
Des homosexuels tchétchènes réfugiés à Moscou témoignent des tortures subies de la part des militaires en Tchétchénie Des homosexuels tchétchènes réfugiés à Moscou témoignent des tortures subies de la part des militaires en Tchétchénie (FRANCE 2)
Article rédigé par France 2
France Télévisions

Les reporters de France 2 à Moscou ont rencontré des homosexuels de Tchétchénie qui ont fui cette petite république russe du Caucase, et sont désormais protégés par une association. Ils affirment avoir été torturés par des militaires aux ordres du président Kadyrov.

Le régime de Ramzan Kadyrov, président de la Tchétchénie, a lancé sur toute cette république russe du Caucase une chasse aux homosexuels depuis l'automne. Des homosexuels tchétchènes se cachent à Moscou, fuyant les forces armées de Kadyrov qui les pourchassent, les enlèvent, les torturent ou les tuent.

C'est dans le plus grand secret que les reporters de France 2 à Moscou ont rencontré des homosexuels tchétchènes réfugiés dans la capitale russe. Ces hommes sont protégés par une association qui les défend.

"Ils m'ont battu avec les poings, les pieds"

"Ils m'ont arrêté chez moi, je ne m'y attendais absolument pas. Je menais une vie tout ce qu'il y a de plus ordinaire. Ils ont commencé à me battre avec les poings, les pieds, les chocs électriques. Ils m'ont insulté, ils disaient que les gens comme moi ne devraient pas avoir le droit de vivre et qu'il fallait tous nous tuer", témoigne un homme qui ne veut pas montrer son visage. Il ajoute : "Si les membres de ma famille apprenaient que j'étais homosexuel, ils me tueraient sans la moindre hésitation." L'homosexualité est condamnée par la plupart des familles musulmanes de Tchétchénie raconte-t-il.

Pas moins de 200 homosexuels ont été raflés depuis l'automne en Tchétchénie, selon la journaliste Irina Gordienko, du bi-hebdomadaire russe Novaïa Gazeta.

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