Cet article date de plus de dix ans.

Ukraine : la Russie et les Occidentaux se retrouvent à Genève

Le chef de la diplomatie ukrainienne Andrïï Dechtitsa et ses homologues de l'Union européenne, Catherine Ashton, des Etats-Unis, John Kerry, et de Russie, Serguei Lavrov se retrouvent ce jeudi à Genève. Une réunion quadripartite qui a pour objectif d'obtenir la fin des tensions dans l'est de l'Ukraine. Un pari loin d'être gagné. 
Article rédigé par Pierrick de Morel
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Jim Bourg Reuters)

Après une nouvelle journée de tensions en Ukraine - pendant laquelle les pro-russes ont fait reculer les soldats ukrainiens fidèles à Kiev dans l'est du pays, la diplomatie internationale va tenter une nouvelle fois de trouver une solution à la crise.

Mais la mission s'annonce d'ores et déjà compliquée car la détermination de Moscou ne faiblit pas. Et l'appel à cesser de soutenir "les activités terroristes" dans son pays lancé par le ministre ukrainien Andrïï Dechtchitsa à  la Russie risque bien de rester vain.

Les Etats-Unis pessimistes

Côté américain, John Kerry est arrivé dès mercredi soir à Genève, mais le secrétaire d'Etat est plutôt pessimiste. Selon certains membres de la diplomatie américaine, qui s'expriment sous couvert de l'anonymat, de nouvelles
sanctions seront imposées à Moscou si aucun progrès n'est
constaté lors de la réunion. Mais ces mêmes sources se disent convaincues de la volonté de Vladimir Poutine de créer une
Ukraine fédérale dont les décisions pourraient être bloquées par
Moscou.

Tensions mercredi à l'ONU

Autre signe inquiétant : Occidentaux et Russes
ont échangé mercredi au Conseil de sécurité des accusations autour d'un rapport
de l'ONU sur les droits de l'homme en Ukraine, Moscou l'estimant biaisé alors
que Washington, Londres et Paris appelaient la Russie à cesser de s'immiscer en
Ukraine.

Pour l'ambassadeur russe Vitali Tchourkine, le rapport onusien "est partial
et ne reflète pas de manière équitable la situation de la population russophone
du pays
". Soulignant "le risque d'une vraie guerre civile " en Ukraine, il a
affirmé que les autorités de Kiev "devaient entamer un dialogue " avec les
séparatistes.

Pour sa part, l'ambassadeur britannique Mark Lyall Grant a fait valoir que
contrairement à la thèse russe, le rapport "affirme que les russophones n'ont
pas été menacés en Crimée
" et qu'il n'y a "pas eu d'attaques systématiques
contre la communauté russe en Ukraine
".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.