Tensions entre la Russie et l’Europe : "On est en train de jeter les Russes dans les bras des Chinois", affirme Thierry Mariani
Thierry Mariani, député européen du Rassemblement national, est l’invité des "4 Vérités" de France, mercredi 17 novembre, pour évoquer les différents conflits en Europe impliquant la Russie.
Mardi 16 novembre, la ministre des Armées, Florence Parly, a fustigé l’essai d’une arme antisatellites par les russes, qualifiant ces derniers de "saccageurs de l’espace". Sur le plateau des "4 Vérités" de France 2, mercredi 17 novembre, Thierry Mariani a, lui, réagi en prenant le parti de la Russie : "Tout le monde se prépare un jour ou l’autre à une guerre de l’espace. Les prochaines guerres ne feront peut-être pas des milliers de morts, mais elles se feront en coupant les communications, en détruisant des satellites. Les États-Unis font la même chose. Florence Parly aurait peut-être reproché à Vladimir Poutine de laisser traîner des vieux satellites, alors en voilà un de détruit !"
La "schizophrénie" de l'Europe
Concernant les mouvements de l’armée russe observés par l’Otan à la frontière entre l’Ukraine et la Russie, Thierry Mariani a affirmé que cette dernière "se défend". "Combien d’armes sont vendues actuellement par les Américains à l’Ukraine pour préparer une nouvelle offensive ?", a-t-il argué. Cependant, sur la pression exercée par les commandos Wagner au Mali, l’eurodéputé a reconnu "une erreur" et estimé que la France "doit taper du poing sur la table". Malgré tout, interrogé sur les menaces de la Russie concernant l’approvisionnement en gaz de l’Europe, Thierry Mariani a dénoncé "une schizophrénie", notamment du côté du gouvernement français : "C’est bien Emmanuel Macron qui voulait que l’on ferme le robinet du Nordstream 2, non ?"
"On a le premier producteur de gaz à nos frontières européennes, mais on dit qu’on n’en veut pas. On préfère acheter au Qatar et à l’Algérie, qui sont de grandes démocraties, comme chacun le sait. On est totalement alignés sur la politique américaine", a-t-il poursuivi, avec emportement. Thierry Mariani se dit, lui, "attaché à une politique gaullienne qui nous maintient à égales distances entre les États-Unis et la Russie". "À faire ce que l’on est en train de faire, on est en train de jeter les Russes dans les bras des Chinois", a-t-il estimé.
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