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Tchétchénie : une ONG dénonce une nouvelle vague de persécutions contre les homosexuels

Près de 40 personnes ont été arrêtées et au moins deux personnes seraient mortes à la suite de tortures, selon l'ONG.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Lors d'une opération de sensiblisation sur la persécution des homosexuels en Tchétchénie, organisée à Berlin (Allemagne) en avril 2017. (JOHN MACDOUGALL / AFP)

Une association LGBT russe dénonce, lundi 14 janvier, une nouvelle vague de persécutions contre les homosexuels en Tchétchénie, qui aurait fait deux morts et conduit à près d'une quarantaine d'arrestations. Les autorités de cette République russe du Caucase à majorité musulmane ont immédiatement démenti ces accusations relayées par des médias d'opposition. Il y a deux ans, des témoignages de tortures avaient provoqué une vague d'indignation internationale.

"Depuis la fin du mois de décembre 2018, une nouvelle vague d'arrestations a touché des hommes et des femmes au motif de leur orientation sexuelle supposée ou réelle", a affirmé le Réseau russe LGBT. "Selon nos informations, près de 40 personnes ont été arrêtées (...) et au moins deux personnes sont mortes à la suite de tortures", poursuit l'association.

"Un pur mensonge", selon le pouvoir tchétchène

Selon le directeur de cette ONG, Igor Kotchetkov, les autorités tchétchènes ont confisqué les papiers d'identité des personnes arrêtées, notamment pour les empêcher de quitter le territoire tchétchène. Les détenus seraient menacés par "des affaires criminelles fictives contre eux ou leur famille" et contraints de signer des formulaires, ajoute Igor Kotchetkov.

Un porte-parole de Ramzan Kadyrov, le dirigeant autoritaire de cette petite république, rejette ces accusations. "Il s'agit d'un pur mensonge. (...) Il n'y a pas eu d'arrestations sur la base de l'orientation sexuelle en Tchétchénie pendant la période mentionnée", a affirmé Alvi Karimov à l'agence russe Interfax.

Dans un communiqué, Amnesty International a appelé à une "réaction internationale" après ces nouvelles accusations. Le journal russe Novaïa Gazeta avait révélé en 2017 que des homosexuels étaient la cible de persécutions de la part des autorités tchétchènes. Des témoignages similaires avaient ensuite été recueillis par plusieurs médias, dont l'AFP. Une enquête avait été ouverte par le parquet général russe, mais les enquêteurs avaient dit n'avoir reçu "aucune plainte officielle" de victime. Le Réseau russe LGBT avait regretté qu'aucune enquête sérieuse n'ait été entreprise.

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