Cet article date de plus de quatre ans.

Russie : Vladimir Poutine a signé la réforme permettant son maintien au pouvoir

La réforme constitutionnelle lui accorde le droit de briguer la présidence en 2024 et en 2030.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le président russe Vladimir Poutine lors d'une élection régionale, le 9 septembre 2018 à Moscou (Russie). (ALEXEY NIKOLSKY / SPUTNIK)

Le président russe Vladimir Poutine a signé la vaste réforme constitutionnelle lui accordant notament le droit d'effectuer deux mandats supplémentaires, annonce l'agence officielle TASS, samedi 14 mars. Cet amendement avait été ajouté au texte à la surprise générale et vivement dénoncé par l'opposition.

Il doit permettre à Vladimir Poutine de remettre à zéro le nombre de ses mandats présidentiels, afin de lui donner le droit de se représenter en 2024 et en 2030. L'opposition russe a dénoncé une "usurpation du pouvoir" mais la réforme a été validée très rapidement par le Parlement. Le texte renforce aussi les pouvoirs de l'exécutif et entérine une vision conservatrice de la Russie avec la mention de la "foi en Dieu" ainsi que le principe d'un mariage possible uniquement entre un homme et une femme.

Le service d'information juridique officiel russe a publié sur son site Internet une loi de 68 pages récapitulant l'ensemble des changements constitutionnels, signe qu'ils ont été approuvés par le président russe. La réforme doit maintenant être validée par la Cour constitutionnelle dans un délai d'une semaine, selon la loi russe qui prévoit une procédure législative spécifique pour ce type de mesures.

Le texte doit ensuite être définitivement approuvé lors d'un "vote populaire" prévu le 22 avril. La présidente de la Chambre haute du Parlement russe, Valentina Matvienko, a assuré à la presse que le vote devait être maintenu "malgré les diverses inquiétudes liées au coronavirus". Ces dernières semaines, des spéculations affirmaient que le Kremlin procèderait à un vote en ligne, une éventualité dénoncée par l'opposition qui craint qu'elle ne permette des fraudes massives.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.