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Russie : plus de 650 000 personnes réclament une loi contre les violences conjugales

En juillet, la Cour européenne des droits de l'homme a estimé que la Russie tolère "un climat propice à la violence domestique".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des militantes féministes manifestent à Saint-Pétersbourg, en Russie, le 8 mars 2017. (VALYA EGORSHIN / NURPHOTO / AFP)

Une pétition pour demander aux autorités russes un durcissement de la législation sur les violences conjugales a recueilli près de 650 000 signatures, lundi 29 juillet, grâce à une vaste campagne choc sur les réseaux sociaux. Une douzaine de blogueuses et de militantes russes ont commencé dix jours plus tôt à poster des photos d'elles portant du maquillage suggérant des hématomes, des coupures et du sang, accompagnées du slogan : "Je ne voulais pas mourir".

"16 millions de femmes" russes victimes de violences chaque année

Cette campagne, à laquelle ont participé de nombreux internautes, est destinée à faire la publicité d'une pétition pour que la Russie se dote d'une loi introduisant le concept de "violences domestiques" et protégeant les victimes, qui sont en majorité des femmes. Elle avait été lancée il y a quelques années par Aliona Popova, une figure des droits des femmes en Russie. "En Russie, près de 16 millions de femmes sont victimes de violences domestiques tous les ans, selon Rosstat", l'agence de statistiques officielles, a déclaré la militante au cours d'une conférence de presse à Moscou, lundi.

Les autorités russes ont dépénalisé en 2017 certaines formes de violences au sein du cercle familial, au nom, selon les défenseurs de cette mesure, de la protection des "valeurs traditionnelles". En juillet, la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) a fermement mis en cause le droit russe qui "ne reconnaît pas" ces violences ainsi que les autorités "réticentes à reconnaître la gravité du problème". "Les autorités russes n'ont pas mis en place (...) de mesures générales visant (...) à protéger contre les maltraitances", avait affirmé la Cour, estimant que la Russie tolère "un climat propice à la violence domestique".

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