La télévision russe montre par erreur des images d'une arme secrète, confirme le Kremlin
Deux chaînes de télévision russes ont filmé un responsable militaire russe regarder un document avec des croquis et le descriptif d'un nouveau système de torpilles à charge nucléaire.
Simple erreur ou fuite organisée ? Mercredi 11 novembre, la télévision russe a diffusé par erreur des images d'un système secret de torpilles à charge nucléaire, actuellement en développement en Russie, a confirmé le Kremlin.
Deux chaînes de télévision russes, NTV et Pervy Kanal, contrôlées par l'Etat, avaient diffusé la veille des images sur lesquelles on voit un responsable militaire russe regarder un document avec des croquis et le descriptif d'un nouveau système de torpilles à charge nucléaire, appelé Status-6.
"En effet, certaines données secrètes ont été filmées par la caméra [des chaînes de télévision]", a déclaré aux journalistes le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, espérant "que cela n['allait] pas se reproduire". Tournées lors d'une réunion entre le président russe, Vladimir Poutine, et les responsables du secteur militaire à Sotchi, sur les bords de la mer Noire, lundi, les images ont été rapidement supprimées par les chaînes.
Toutefois, elles restent disponibles sur YouTube, ici, à partir de 1,45'.
Une puissante arme nucléaire
Les torpilles, qui doivent être lancées à partir des sous-marins et dont le développement est classé secret, sont destinées notamment à créer de "vastes zones de contamination radioactive qui seront inutilisables pour toute activité militaire, agricole ou économique pour une longue période", selon ces images prises en photo et zoomées par des blogueurs et certains médias russes en ligne.
La Russie doit construire des armes capables de vaincre "n'importe quel bouclier antimissiles", avait plaidé Vladimir Poutine plus tôt dans la semaine en accusant les Etats-Unis et leurs alliés de chercher à neutraliser les capacités nucléaires de Moscou.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.