Affaire Griveaux : l'artiste russe Piotr Pavlenski refuse l'expertise psychiatrique
Mis en examen pour "atteinte à l'intimité de la vie privée" après la diffusion d'une vidéo intime de l'ancien porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux, Piotr Pavslenski a refusé de se soumettre à l'expertise psychiatrique réclamée par la justice avant le 15 juillet. Il risque le placement en détention provisoire.
Piotr Pavlenski a refusé de se soumettre à une expertise psychiatrique dans les délais imposés par la justice, a appris franceinfo vendredi 17 juillet auprès de son avocat, Maître Yassine Bouzrou qui qualifie l'expertise d'"obligation inutile et vexatoire".
L'activiste russe, mis en examen pour "atteinte à l'intimité de la vie privée" et "diffusion sans l'accord de la personne d'un enregistrement portant sur des paroles ou images à caractère sexuel", après avoir diffusé des vidéos sexuelles de Benjamin Griveaux, devait se soumettre à une expertise psychiatrique avant le 15 juillet, selon un courrier d'une juge d'instruction daté du 6 juillet.
Dans ce courrier, la juge d'instruction lui rappelait que son contrôle judiciaire l'astreignait à "envoyer des justifications de soins psychiatriques tous les deux mois" et que "tout manquement volontaire aux obligations de votre contrôle judiciaire peut entraîner à [son] égard une mesure de placement en détention provisoire".
Une instrumentalisation de la psychiatrie, selon Piotr Pavlenski
En réponse à ce courrier, Piotr Pavlenski dénonçait une instrumentalisation de la psychiatrie par l'État. "C'est dégueulasse", estimait-il, "nous avons déjà trop d'exemples historiques où, avec l'aide de la psychiatrie, tout ce qui ne correspondait pas à l'idéologie de l'État était nettoyé. C'est un exemple de la façon dont la science devient un instrument d'unification idéologique".
Piotr Pavlenski est aussi suspecté de "violences aggravées" après une bagarre le soir du Nouvel an.
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