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Russie : l'opposant Khodorkovski lance un mouvement pro-européen "Open Russia"

L'ancien oligarque, gracié par Vladimir Poutine après dix ans en prison, s'est dit prêt à briguer la présidence du pays.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'opposant russe Mikhail Khodorkovski, le 27 avril 2014 à Donetsk (Ukraine). (BAZ RATNER / REUTERS)

Il avait promis de ne pas se mêler de politique après sa libération en décembre 2013L'opposant au pouvoir russe Mikhaïl Khodorkovski a pourtant lancé samedi 20 septembre un mouvement, Open Russia (Russie ouverte), destiné à rassembler les forces pro-européennes en Russie en prévision des élections parlementaires de 2016.

L'ancien oligarque a indiqué que son nouveau projet, nommé d'après son association caritative éponyme qui avait été fermée après son arrestation, serait une "plateforme" en ligne, et non un parti politique. "Une minorité aura de l'influence si elle est organisée", a-t-il estimé. Le geste ressemble fort à un défi lancé au président russe Vladimir Poutine par l'ancien oligarque, arrêté en 2003 pour "vol par escroquerie à grande échelle" et "évasion fiscale". Il a toujours dénoncé son incarcération comme une punition pour s'être opposé au président.

"Je serais prêt à assumer cette partie du travail"

"Nous sommes en faveur de ce qu'on appelle le choix européen, soit un Etat gouverné par le règne de la loi", a lancé l'ancien patron du pétrolier Ioukos, âgé de 51 ans. "Nous croyons que la thèse selon laquelle 'la Russie n'est pas l'Europe' est un mensonge", a-t-il également déclaré. Un temps l'homme le plus riche de RussieKhodorkovski vit désormais exilé en Suisse. Il n'est pas retourné dans son pays natal depuis sa libération.

En marge de ce lancement, Mikhaïl Khodorkovski a révélé ses ambitions présidentielles à l'occasion du 70e anniversaire du journal Le Monde."Je ne serais pas intéressé par l'idée de devenir président de la Fédération de Russie à un moment où le pays se développerait normalement", a expliqué l'ancien opposant.

"Mais s'il apparaissait nécessaire de surmonter la crise et de conduire une réforme constitutionnelle, (...) de redistribuer le pouvoir présidentiel en faveur du système judiciaire, du Parlement et de la société civile, alors je serais prêt à assumer cette partie du travail"
, a-t-il dit.

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