Cet article date de plus de dix ans.
Le tourisme en Russie plombé par la crise ukrainienne
Depuis mars, les réservations touristiques pour visiter le pays des tsars ont chuté. La montée de la tension entre Moscou et les Occidentaux après le crise en Ukraine a timoré les envies de voyages vers l'Est.
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«Nous enregistrons depuis 4 mois une baisse de 30% par rapport à l'année dernière du nombre de réservations touristiques venant des USA et d'Europe», a déclaré à l'AFP Maïa Lomidze, le directeur de l'association des sociétés touristiques russes (ATOR). «Les touristes occidentaux craignent pour leur sécurité et l'attitude de la population envers eux.» La compagnie Baltic Travel, selon The Saint Petersburg Times, a été obligée d 'annuler la totalité de ses croisières en Avril. «C'est une véritable source d'inquiétude. Les groupes de touristes demandent du temps pour être mis en place, et lorsqu'ils sont décommandés, ce sont beaucoup de clients que nous perdons d'un seul coup», explique Gilles Chesseneau, directeur de l'agence Tsar voyages à Mosou, à Russieinfo.com.
La sécurité est l'une des principales raisons invoquées lors des annulations de voyage. Une «peur» souvent irraisonnée, car les destinations sont souvent loin des zones de conflit. Moscou se situe à plus de 1000 kilomètres de Donestsk.
Les voyageurs confessent aussi leur crainte d'être pris pour cible dans les grandes villes parce qu'ils ne partagent pas les idées de Poutine. Même si certains sentiments xénophobes ont pu être ressentis par quelques Français et Américains, ces situations restent très minoritaires.
A contrario, Saint-Pétersbourg semble être épargnée par ces desertions. La ville de Pierre le Grand est considérée, dans l'imaginaire, comme celle de la Russie éternelle. «Saint-Pétersbourg a la chance de ne pas être la capitale et son image n'est pas du tout la même à l'étranger. Lorsque les médias internationaux titrent "Moscou condamne Kiev", ce n'est pas "Saint-Pétersbourg condamne Kiev"», explique Gilles Chesseneau. «Même à l'époque soviétique, elle semblait faire partie d'un autre pays, et aujourd'hui encore, elle reste une destination unique qui souffre beaucoup moins des évènements actuels», ajoute-t-il.
Depuis 10 ans, la Russie était devenue l'attraction touristique. Le climat était à l'optimisme. Fin 2013, le maire de Moscou annonçait même un résultat record avec 5,6 millions de touristes dans la capitale russe pour l'année. Et le pays avait travaillé pour devenir attractif, notamment à Moscou et Saint-Pétersbourg. L'époque soviétique semblait loin.
Depuis la crise ukrainienne, les professionnels du tourisme attendent une baisse de la tension entre Moscou et Washington et espèrent attirer les foules l'été prochain.
La sécurité est l'une des principales raisons invoquées lors des annulations de voyage. Une «peur» souvent irraisonnée, car les destinations sont souvent loin des zones de conflit. Moscou se situe à plus de 1000 kilomètres de Donestsk.
Les voyageurs confessent aussi leur crainte d'être pris pour cible dans les grandes villes parce qu'ils ne partagent pas les idées de Poutine. Même si certains sentiments xénophobes ont pu être ressentis par quelques Français et Américains, ces situations restent très minoritaires.
A contrario, Saint-Pétersbourg semble être épargnée par ces desertions. La ville de Pierre le Grand est considérée, dans l'imaginaire, comme celle de la Russie éternelle. «Saint-Pétersbourg a la chance de ne pas être la capitale et son image n'est pas du tout la même à l'étranger. Lorsque les médias internationaux titrent "Moscou condamne Kiev", ce n'est pas "Saint-Pétersbourg condamne Kiev"», explique Gilles Chesseneau. «Même à l'époque soviétique, elle semblait faire partie d'un autre pays, et aujourd'hui encore, elle reste une destination unique qui souffre beaucoup moins des évènements actuels», ajoute-t-il.
Depuis 10 ans, la Russie était devenue l'attraction touristique. Le climat était à l'optimisme. Fin 2013, le maire de Moscou annonçait même un résultat record avec 5,6 millions de touristes dans la capitale russe pour l'année. Et le pays avait travaillé pour devenir attractif, notamment à Moscou et Saint-Pétersbourg. L'époque soviétique semblait loin.
Depuis la crise ukrainienne, les professionnels du tourisme attendent une baisse de la tension entre Moscou et Washington et espèrent attirer les foules l'été prochain.
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