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Le Russe Alexander Vinnik relaxé pour les cyberattaques, condamné à 5 ans pour le blanchiment d'argent lié à ces attaques

En plus de la peine de prison, il a été condamné à 100 000 euros d'amende.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Un croquis représentant le Russe Alexander Vinnik, au tribunal, à Paris, le 19 octobre 2020. (BENOIT PEYRUCQ / AFP)

"Pirate d'envergure internationale" et "pionnier". Tels sont les termes utilisés par le parquet de Paris pour qualifier Alexander Vinnik, jugé pour des extorsions massives via un logiciel malveillant. Il a été relaxé, lundi 7 décembre, pour ces cyberattaques. En revanche, il a été condamné à cinq ans de prison pour le blanchiment d'argent lié à ces attaques. En plus de la peine de prison, Alexander Vinnik a été condamné à 100 000 euros d'amende, bien moins que l'amende maximale de 750 000 euros requise par le parquet.

"Toutes ces allégations tombent, parce qu'Alexander Vinnik n'a rien à voir ni de près ni de loin avec ça", s'est réjoui l'un de ses avocats, Frédéric Bélot. Depuis le box, Alexander Vinnik, 41 ans, a écouté, via une interprète, la longue décision lue par la présidente, qui le relaxe de 13 des 14 infractions pour lesquelles il a été jugé pendant une semaine en octobre dernier.

135 millions d'euros de préjudice

Le logiciel malveillant Locky chiffrait les données des systèmes informatiques, les rendant inaccessibles à moins de payer une rançon en cryptomonnaie. Entre 2016 et 2018, il a fait près de 5 700 victimes dans le monde, et aurait occasionné un préjudice estimé en 2018 à près de 135 millions d'euros.

Le parquet avait requis 10 ans de prison à l'issue du procès qui a lieu en octobre 2020. Dans son réquisitoire, la procureure l'avait qualifié de "chef d'orchestre" du logiciel Locky, qui a fait près de 200 victimes en France entre 2016 et 2018.

Alexander Vinnik a maintenu tout au long du procès qu'il n'avait "rien à voir avec ce virus" et se présente comme "simple opérateur freelance" pour la plateforme BTC-e, haut lieu de blanchiment d'argent, sur laquelle les rançons étaient payées. "Le combat continue", a indiqué son avocat, précisant que son client ferait "sans doute" appel.

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