Haut Karabakh : les belligérants "vers une trêve" vendredi soir ou samedi selon l'Elysée, la Turquie moins optimiste
Les ministres des affaires étrangères arméniens et azerbaïdjanais sont attendus à Moscou ce vendredi pour une trêve dans le conflit qui les opposent, a annoncé l'Elysée. Mais Ankara estime qu'un retrait des Arméniens est un préambule obligatoire.
Après les combats meurtriers, une accalmie est attendue. L'Azerbaïdjan et les séparatistes du Haut-Karabakh, soutenus par l'Arménie, s'orientent vers un "trêve" vendredi soir ou samedi, a annoncé à l'AFP la présidence française, après des entretiens téléphoniques avec les parties au conflit.
"On s'oriente vers une trêve ce soir ou demain, mais c'est encore fragile", a déclaré l'Elysée à l'issue d'échanges téléphoniques du président Emmanuel Macron avec le Premier ministre arménien, Nikol Pachinian, jeudi soir et le président azerbaïdjanais, Ilham Aliev, vendredi. La France copréside le groupe de médiation, dit de Minsk, avec la Russie et les Etats-Unis.
Un retrait des forces arméniennes est nécessaire, selon Ankara
"C'est un processus coordonné depuis le début de semaine avec Vladimir Poutine", a souligné la présidence française. "On va élaborer la reprise des négociations dans les prochains jours, dans le cadre du groupe de Minsk", a ajouté l'Elysée. La France copréside ce groupe de médiation avec la Russie et les Etats-Unis. Les chefs des diplomaties arménienne et azerbaïdjanaise sont attendus vendredi à Moscou à l'invitation du président russe pour tenter d'amorcer un dialogue sur le Haut-Karabakh, un territoire enclavé dans l'Azerbaïdjan et peuplé d'Arméniens, où les combats se poursuivent.
La Turquie a prévenu, vendredi, que les initiatives menées par la France, les Etats-Unis et la Russie pour établir une trêve au Haut-Karabakh étaient vouées à l'échec tant qu'ils n'obtiendraient pas un retrait des forces arméniennes de l'enclave située en Azerbaïdjan. Le porte-parole de la présidence turque, Ibrahim Kalin, a souligné qu'Ankara voulait une solution diplomatique. Mais, a-t-il ajouté, si les trois puissances qui coprésident le groupe de Minsk se contentent d'appeler à un cessez-le-feu, ils n'obtiendront rien d'autre qu'une répétition de ce qui se passe depuis une trentaine d'années.
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