Elections américaines : la Russie faiseuse de président (Trump)?
«Le président Poutine a dit à plusieurs reprises que la Russie n'avait jamais interféré et n'interfère pas dans les affaires intérieures (d'un pays), surtout pas dans les processus électoraux d'autres pays», a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, en réponse à une question sur les déclarations de Barack Obama à NBC. Le président américain n'écarte pas la possibilité que la Russie tente d'influencer la présidentielle américaine en faveur du candidat républicain Donald Trump.
«Donald Trump a exprimé son admiration pour Vladimir Poutine à plusieurs reprises. Et je pense que Trump a bénéficié d'une couverture plutôt favorable en Russie. Ce que nous savons, c'est que les Russes piratent nos systèmes. Pas seulement ceux du gouvernement, mais aussi des systèmes privés», affirme Barak Obama.
"He doesn’t seem to have any plans, policies or proposals or specific solutions." @POTUS on Trump #DNCTODAY https://t.co/4Z0TYqoTlW
— TODAY (@TODAYshow) July 27, 2016
Le Parti démocrate se serait bien passé d’un scandale qui risque de plomber la candidature de sa favorite et qui a poussé la présidente du Comité national démocrate, Debbie Wasserman Schultz, à démissionner. Le site Wikileaks a publié près de 20.000 messages échangés de janvier 2015 à mai 2016 et piraté des comptes de sept responsables du Parti démocrate, dont son directeur de la communication et son directeur financier. Une fuite orchestrée, selon le Parti démocrate, par la Russie pour favoriser Donald Trump, très critique vis-à-vis de l'Otan.
«Malheureusement, on utilise la Russie dans la campagne électorale (américaine). Malheureusement, de telles farces continuent. Nous pensons que ce n'est pas très bon pour nos relations bilatérales mais nous comprenons qu'il faut en passer par cette mauvaise période», déclare Dmitri Peskov.
Why Vladimir Putin hates Hillary Clinton https://t.co/FGFX1ADM9q pic.twitter.com/PIE7i4mVb4
— NBC News (@NBCNews) July 27, 2016
Le FBI sur la trace des pirates
Selon le New York Times, les agences de renseignement américain ont désormais la conviction que le gouvernement russe se trouve bien derrière les fuites. La société de cybersécurité CrowdStrike, saisie en avril après une intrusion suspecte dans les systèmes informatiques du parti démocrate, avait révélé avoir identifié «deux ennemis sophistiqués», Cozy Bear et Fancy Bear, proches des services de renseignement russes.
Ce n'est pas la première fois que Moscou est accusé de chercher à influencer la politique intérieure de pays occidentaux. Le Kremlin est également régulièrement accusé de financer ou de soutenir des partis politiques populistes ou d'extrême-droite en Europe, généralement favorables à la politique de Vladimir Poutine.
In order to try and deflect the horror and stupidity of the Wikileakes disaster, the Dems said maybe it is Russia dealing with Trump. Crazy!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) July 26, 2016
For the record, I have ZERO investments in Russia.
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) July 26, 2016
Le candidat républicain réfute toute relation avec Moscou et répète qu’il n’a aucun investissement en Russie.
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