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Elections américaines : la Russie faiseuse de président (Trump)?

Les démocrates, Hillary Clinton et Barak Obama en tête, accusent la Russie de piratage informatique pour favoriser la candidature de Donald Trump. Le Kremlin dément formellement. Tout comme le candidat républicain, admirateur de Vladimir Poutine. Le FBI a lancé une enquête.
Article rédigé par Mohamed Berkani
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
La Russie accusée d'interférer dans les élections américaines. (Reuters / Valentin Pasquier)

«Le président Poutine a dit à plusieurs reprises que la Russie n'avait jamais interféré et n'interfère pas dans les affaires intérieures (d'un pays), surtout pas dans les processus électoraux d'autres pays», a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, en réponse à une question sur les  déclarations de Barack Obama à NBC. Le président américain n'écarte pas la possibilité que la Russie tente d'influencer la présidentielle américaine en faveur du candidat républicain Donald Trump.
 
«Donald Trump a exprimé son admiration pour Vladimir Poutine à plusieurs  reprises. Et je pense que Trump a bénéficié d'une  couverture plutôt favorable en Russie. Ce que nous savons, c'est que les Russes piratent nos systèmes. Pas  seulement ceux du gouvernement, mais aussi des systèmes privés», affirme Barak Obama.

 
Le Parti démocrate se serait bien passé d’un scandale qui risque de plomber la candidature de sa favorite et qui a poussé la présidente du Comité national démocrate, Debbie Wasserman Schultz, à démissionner. Le site Wikileaks a publié près de 20.000 messages échangés de janvier 2015 à mai 2016 et piraté des comptes de sept responsables du Parti démocrate, dont son directeur de la communication et son directeur financier. Une fuite orchestrée, selon le Parti démocrate, par la Russie pour favoriser Donald Trump, très critique vis-à-vis de l'Otan.
 
«Malheureusement, on utilise la Russie dans la campagne électorale (américaine). Malheureusement, de telles farces continuent. Nous pensons que ce n'est pas très bon pour nos relations bilatérales mais nous comprenons qu'il faut en passer par cette mauvaise période», déclare Dmitri Peskov.

 
Le FBI sur la trace des pirates
Selon le New York Times, les agences de renseignement américain ont désormais la conviction que le gouvernement russe se trouve bien derrière les fuites. La société de cybersécurité CrowdStrike, saisie en avril après une intrusion suspecte dans les systèmes informatiques du parti démocrate, avait  révélé avoir identifié «deux ennemis sophistiqués», Cozy Bear et Fancy Bear, proches des services de renseignement russes.
 
Ce n'est pas la première fois que Moscou est accusé de chercher à influencer la politique intérieure de pays occidentaux. Le Kremlin est également régulièrement accusé de financer ou de soutenir des partis politiques populistes ou d'extrême-droite en Europe, généralement  favorables à la politique de Vladimir Poutine.



Le candidat républicain réfute toute relation avec Moscou et répète qu’il n’a aucun investissement en Russie. 

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