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Condamné, Alexeï Navalny dénonce un procès politique

Le blogueur russe chantre de l’anti-corruption, Alexeï Navalny, vient d'écoper de 5 ans de camp à l’issue d’un procès pour «détournement de fonds». Pour la bête noire de Poutine, ce procès est une affaire politique montée de toutes pièces...
Article rédigé par Catherine Le Brech
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Tribunal de Kirov, le 18 juillet 2013. Alexei Navalny dans l'attente du verdict de son procès pour détournement de fonds.

	  ( AFP PHOTO / VASILY MAXIMOV)

Chef d’accusation : détournement de fonds (400.000 euros) d'une exploitation forestière dans la région de Kirov (900 km à l’est de Moscou) en 2009, quand Alexeï Navalny était conseiller du gouverneur.
 
Sur son site, l’avocat – alias le Hamster du net – avait dénoncé en avril un coup monté «sur ordre de Vladimir Poutine». Selon l'opposant, il n'y a «aucun doute» sur le fait que le président russe «a donné personnellement des instructions» aux enquêteurs et s'est dit  convaincu qu'il serait reconnu coupable.
 
Alexeï Navalny, qui ne cache pas ses sympathies nationaliste et libérale, s'est imposé comme un des leaders du mouvement de contestation né en 2011 en Russie pour dénoncer les fraudes lors des législatives remportées par le parti du chef de l’Etat, Russie Unie.
 
Sous le coup d'autres accusations…
Il est soupçonné d'avoir détourné 2,5 millions d'euros appartenant à un parti politique libéral et est inculpé pour escroquerie et blanchiment d'argent dans le cadre d'une autre affaire impliquant son frère. Et, cerise sur le gâteau, est accusé d’avoir usurpé son statut d'avocat grâce à de fausses informations.
 
Autant d’accusations que Navalny réfute en arguant qu’il s’agit d’une opération du Kremlin destinée à l’empêcher de nuire.

 
D’aucuns estiment que l'objectif du régime est bien de faire taire les opposants, par la peur s’il le faut. Fin janvier 2013, l'ONG Human Rights Watch estimait dans son rapport annuel que la Russie de Vladimir Poutine avait fait subir en 2012 à sa société civile les pires répressions depuis la chute de l'Union soviétique, en 1991.
 
Les autorités ont lancé une campagne de contrôle des ONG. But : identifier celles qui bénéficient d'un financement étranger et ont des activités politiques…

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