Chute de l’URSS : Mikhaïl Gorbatchev, symbole de fin de la guerre froide en Occident, "détesté" en Russie
Il y a 30 ans, le 25 décembre 1991, Mikhaïl Gorbatchev annonçait sa démission de la présidence de l’URSS. Décryptage dans le 23h de franceinfo avec l’analyste spécialiste de la Russie et des espaces post-soviétiques, Carole Grimaud-Potter.
En annonçant sa démission, le 25 décembre 1991, Mikhaïl Gorbatchev a marqué l’histoire. L’URSS s’est disloquée et la Communauté des États indépendants a vu le jour. "Mikhaïl Gorbatchev est la personnalité politique la plus détestée en Russie aujourd’hui. Il représente la fin d’un monde, d’une époque. Son image n’est pas celle que nous connaissions ici. Il était apprécié. La 'Gorbymania' que nous avons connue dans les années 1990 n’est pas partagée par la Russie de l’époque et d’aujourd’hui", expose Carole Grimaud-Potter, analyste et spécialiste de la Russie et des espaces post-soviétiques.
Prix Nobel de la paix en 1990
Cette désintégration de l’URSS reste dans les mémoires, encore à ce jour. Elle est parfois un traumatisme chez certains Russes. "On lui reproche la perte du statut de la Russie sur la scène internationale, sa puissance dans les années 1990 et tous les espaces post-soviétiques qui ont quitté l’union à partir de 1991, relate l’analyste, qui fait aussi allusion au prix Nobel de la paix reçu par "Gorby" en 1990. En Occident, Gorbatchev était le symbole de la fin de la guerre froide et de l’URSS. Mais ce que les Russes regrettent, c’est la stabilité, la puissance, le rayonnement international et la sécurité économique qui n’a pas perduré."
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