La Russie menace de prison l'opposant Alexeï Navalny s'il revient en Russie
Les services pénitentiaires russes reprochent à Alexeï Navalny de ne pas s'être présenté auprès des autorités, comme l'exigent les conditions d'une peine de prison avec sursis. L'opposant dénonce une intimidation du Kremlin.
Les services pénitentiaires russes ont annoncé, jeudi 14 janvier, leur intention d'arrêter Alexeï Navalny s'il rentre en Russie dimanche. Ils lui reprochent d'avoir violé les conditions d'une peine de prison avec sursis. De son côté, l'opposant dénonce des manœuvres du Kremlin pour l'effrayer.
Ennemi juré du pouvoir russe, Alexeï Navalny se trouve depuis le mois d'août en convalescence en Allemagne où il avait été transféré médicalement après être tombé dans le coma au retour d'un voyage en Sibérie, victime d'un empoisonnement présumé. Mercredi, il a annoncé son intention de revenir en Russie dimanche, malgré les menaces des services pénitentiaires russes (FSIN) qui assurent qu'il est recherché depuis fin décembre et risque l'emprisonnement.
"Ils font tout pour m'effrayer"
Le FSIN reproche à l'opposant, âgé de 44 ans, de ne pas s'être présenté auprès des services pénitentiaires russes deux fois par mois comme l'exigent les conditions d'une peine de 3,5 ans de prison avec sursis à laquelle il a été condamné en 2014. Si le FSIN admet "prendre en compte" le fait qu'Alexeï Navalny se trouvait pendant trois semaines dans le coma dans un hôpital berlinois, il assure que l'opposant n'a pas répondu à une convocation le 23 octobre et n'a "notifié qu'un mois plus tard" qu'il était en Allemagne.
Pour l'opposant, ces menaces sont des manoeuvres des autorités russes pour l'empêcher de rentrer. "Ils font tout pour m'effrayer et tout ce qui reste à Poutine, c'est d'afficher une pancarte sur le Kremlin qui dit 'Alexeï, s'il te plaît, ne rentre en aucun cas'", a-t-il déclaré mercredi dans la vidéo annonçant son retour.
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