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Vidéo Fabius : la Grande-Bretagne ne peut pas avoir "les avantages de l'Europe sans les contraintes"

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Sortie de l'UE : Fabius prêt à des concessions mais pas à un régime spécifique pour la Grande-Bretagne
Sortie de l'UE : Fabius prêt à des concessions mais pas à un régime spécifique pour la Grande-Bretagne Sortie de l'UE : Fabius prêt à des concessions mais pas à un régime spécifique pour la Grande-Bretagne (FRANCE INTER)
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

David Cameron est reçu à l'Elysée, jeudi soir, au lendemain de l'annonce par la reine Elizabeth II d'un référendum sur la sortie de l'UE avant la fin 2017.

Des concessions, pourquoi pas, mais pas de "régime spécifique" pour la Grande-Bretagne : invité de France Inter, jeudi 28 mai, Laurent Fabius a donné le ton du dîner prévu dans la soirée, à l'Elysée, entre François Hollande et le Premier ministre britannique, David Cameron. La reine Elizabeth II a annoncé, mercredi, qu'un référendum sur la sortie de l'Union européenne de la Grande-Bretagne serait organisé avant la fin 2017. Récemment réélu, Cameron en avait fait une promesse de campagne.

Un référendum "très risqué" pour Fabius

"S'il s'agit de simplifier un certain nombre de règles européennes, nous-mêmes, nous le proposons", a expliqué le ministre des Affaires étrangères, qui sera présent au dîner entre Hollande et Cameron. "Mais s'il s'agit de faire un régime totalement spécifique à la Grande-Bretagne, pour qu'elle ait les avantages de l'Europe sans les contraintes, alors, là, ce ne sera pas possible", a poursuivi Laurent Fabius. "Ils ont adhéré à un club de football, ils ne peuvent pas dire au milieu du match 'Maintenant, on va jouer au rugby'", a ironisé le ministre. 

Laurent Fabius a jugé "très risqué" le choix d'un référendum, qui aurait, selon lui, de réelles chances de voir les opposants à l'UE l'emporter : "La population britannique est habituée à ce qu'on lui dise que l'Europe est une mauvaise chose. Le jour où on va la consulter, il y a un risque qu'elle dise 'Bah, vous nous l'avez dit, c'est une mauvaise chose'".

Aux yeux du ministre des Affaires étrangères, une sortie de la Grande-Bretagne serait négative sur l'Europe, qui perdrait notamment un soutien important en terme de politique étrangère, mais surtout pour la Grande-Bretagne, qui risquerait de faire fuir les investisseurs.

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