Royaume-Uni : critiquée jusque dans sa majorité, Liz Truss assure au Parlement être "une battante" face aux appels à la démission
La Première ministre est en sursis, six semaines après son entrée à Downing Street.
Dans la tourmente, Liz Truss s'accroche. Sous un feu nourri d'attaques après avoir dû abandonner son programme économique, la Première ministre britannique s'est défendue mercredi 19 octobre devant le Parlement, assurant qu'elle était une "battante, pas quelqu'un qui abandonne". "Je suis préparée à faire face, je suis prête à prendre les décisions difficiles", a-t-elle affirmé. Liz Truss a cherché autant à défendre sa politique face aux huées et aux appels à la démission de l'opposition travailliste qu'à convaincre les rangs conservateurs de sa capacité à rester à Downing Street.
Rejetée par l'opinion, contestée au sein de sa propre majorité, la dirigeante conservatrice est déjà en sursis six semaines après son entrée à Downing Street. Sortie jusqu'alors de son silence uniquement pour s'excuser sur la BBC après l'humiliant renoncement aux baisses d'impôts promises, elle affrontait un test majeur lors du rendez-vous hebdomadaire des questions au Parlement.
En septembre, un taux d'inflation au plus haut en 40 ans
Au moment où l'inflation a atteint un sommet en 40 ans, à 10,1% en septembre, la Première ministre a toutefois voulu faire taire les rumeurs qui laissaient penser qu'elle n'augmenterait pas, comme promis, les pensions de retraite à hauteur de l'inflation.
"Ce gouvernement donne la priorité aux plus vulnérables tout en apportant de la stabilité économique et en menant vers une croissance de long terme souhaitée par tous", avait déjà voulu rassurer mercredi matin le nouveau ministre des Finances Jeremy Hunt, réagissant au nouveau pic d'inflation. Si la situation politique reste toujours chaotique, cette reprise en main économique a semblé rassurer les marchés et le Fonds monétaire international, qui a salué le retour à la "discipline budgétaire", au moment où la récession guette.
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