Au Royaume-Uni, des habitants encore marqués par les émeutes racistes de l'été

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min - vidéo : 8min
Royaume-Uni : les habitants encore marqués par les émeutes racistes de juillet 2024
Royaume-Uni : les habitants encore marqués par les émeutes racistes de juillet 2024 Royaume-Uni : les habitants encore marqués par les émeutes racistes de juillet 2024 (France 2)
Article rédigé par France 2 - A. Bouleis, L. Soudre, C. Madini, M. Septembre, N. Boothby
France Télévisions
Une attaque meurtrière lors d’un cours de danse pour enfants par un adolescent d’origine étrangère avait déclenché des émeutes racistes fin juillet. À Middlesbrough, cet épisode a laissé des traces.

Des rues saccagées, des centres de demandeurs d’asiles assiégés et des policiers débordés face aux manifestants venus pour en découdre. Durant l'été 2024, le Royaume-Uni s’est embrasé avec une série d’émeutes anti-immigration d’une violence inédite depuis plus de dix ans. Elles se sont propagées, en quelques jours, dans une trentaine de villes.

À Middlesbrough, dans le nord-est de l’Angleterre, des personnes cagoulées et armées de battes ont tout cassé sur leur passage, dans un quartier réputé habité par une population étrangère. D’autres ont filtré la circulation en fonction de la couleur de peau.   

Les habitants osent à peine ouvrir leur porte

Un mois après, dans le quartier ravagé, les plaies n’ont pas cicatrisé. “On a eu très peur, on était en panique, on pleurait, on ne pouvait pas sortir de chez nous ni obtenir de l’aide”, confie Rithvik Rao, habitant avec sa femme et sa fille.

Depuis la fin des émeutes, leur décision est prise : avant la fin de l’année, ils retourneront en Inde. “Tout ça peut se reproduire et j’ai le sentiment de n’avoir aucun soutien ici”, a déploré sa femme. Dans le quartier, la plupart des habitants sont désormais sur leurs gardes, certains osent à peine ouvrir leur porte. Middlesbrough est la ville britannique qui, proportionnellement, a accueilli le plus d’étrangers en 2023. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.